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Justice :  quand les vœux du Président Touadera fait jaser

 

Bangui, 11 janvier 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Le 31 décembre 2021, la sortie du Président de la République, chef de l’État, le Professeur  Faustin Archange Touadera  à l’occasion  du réveillon de la sainte Sylvestre et du passage à la nouvelle année  2022, diffusée à la radio et à la télévision nationale fait réagir les centrafricains sur les réseaux sociaux. En plaçant la justice et la réconciliation nationale au centre de son discours, le Président de la République brasse du vent, et fait de la communication, selon ses détracteurs.

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Président Faustin Archange Touadera adresse à la presse à Bangui le 17 septembre 2021. AFP

 

« j’ai souhaité que le dialogue républicain soit organisé avant la fin de cette année pour nous permettre d’entrer dans la nouvelle année les cœurs légers, battant à l’unisson et disposés à de bonnes actions pour le bien de tous. Malheureusement, tirant prétexte d’une demande de levée d’immunité parlementaire, régulièrement introduite par la justice et concernant trois Députés de la Nation, une partie de l’opposition démocratique a retiré ses représentants du Comité d’organisation du Dialogue, paralysant ainsi le fonctionnement dudit Comité. Je tiens à rappeler, afin qu’on n’en ignore, que notre Constitution consacre de manière péremptoire l’indépendance de la justice et l’égalité de tous les citoyens devant la loi, sans distinction de race, d’origine ethnique, de région, de sexe, de religion, d’appartenance politique et de position sociale », déclare le Président de la République Faustin Archange Touadera. Mais sur les réseaux sociaux, loin de faire l’unanimité, c’est une vaste pluie de critique qui tombe malheureusement.

Bernard Sillo : « Arrêtons de prendre en otage notre pays pour satisfaire des intérêts personnels ou étrangers », réagit Monsieur Bernard Sillo sur Twitter. Tandis que sur Facebook, un autre réagit :

Alain Gofio « Je viens de lire l’intégralité du discours du chef de l’état qui se présente désormais comme un dictateur au visage d’ange. C’est cette partie de la justice qui retient mon attention. Il parle de l’indépendance de la justice, Hassan Bouba en est un parfait exemple. Il est très idiot celui-là. Il doit avoir honte de ses confusions ». 😴

Justement, sur l’affaire de Monsieur Ali Hassan Bouba, ex-coordonnateur de la rébellion de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), inculpée par la cour pénale spéciale pour crime de guerre et crime contre l’humanité, puis placé  en détention provisoire à la prison militaire de camp de Roux et exfiltré de force de sa cellule par les mercenaires russes et les éléments de la garde présidentielle   sous la bénédiction de la présidence de la République avant d’être ramené chez lui au quartier KM5 discrédite totalement le chef de l’État devant le peuple centrafricain et la communauté internationale. Les acteurs de la justice avaient appelé même les autorités à respecter les institutions. Pourtant, quelques mois plutôt, le chef de l’État, soutenait à l’assemblée générale des Nations unies, une action déterminée visant à punir les auteurs des violations graves des droits humains. Il avait même affirmé sa volonté de lutter contre l’impunité.

Pour de nombreux Centrafricains, le chef de l’État n’a désormais aucune autorité morale de leur parler de la justice comme son principal instrument de la lutte contre l’impunité.

 

Par Gisèle MOLOMA

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email : alainnzilo@gmail.com

 

 

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