mardi, décembre 17, 2024
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Extrême tension à Ndélé, une ville poudrière au risque d’embrasement.

Des combattants du FPRC à Ndélé, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran. Crédit photo : CNC.
Des combattants du FPRC à Ndélé, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran. Crédit photo : CNC.

 

 

Bangui (République centrafricaine) – Le risque d’un violent combat entre les Rounga du FPRC et les Goula , même sans provocation, est assez élevé compte tenu de l’exaspération de tension interethnique dans la ville de Ndélé, alimentée par des puissances invisibles depuis trois jours, estime Michel PANA, un enseignant de retour de Ndélé ce dimanche à Bangui, contacté au téléphone par la rédaction du CNC.

 

« Je suis très inquiet qu’un conflit interethnique se produise à Ndélé, même par accident », a lancé dimanche une source au sein de la Minusca qui estime qu’une telle guerre ne profite à personne. Même  si tel est le cas, les dégâts collatéraux seront énormes à Ndélé, comparativement à d’autres villes du pays.

Selon la même source, la capitale de Bamingui-Bangoran, Ndélé, est sous extrême tension militaire depuis trois jours entre les Goula, très minoritaires d’une part,  et les Sara, Rounga, arabe, composant les forces militaires du FPRC d’autre part.

Ce qui se passe actuellement dans le pays, selon un officier centrafricain de la gendarmerie, est sans doute un jeu tactique dangereux du gouvernement, appuyé par la Minusca. D’après lui, « c’est une manière de pousser les groupes armés à s’équiper d’avantage en hommes (mercenaires) et en armement pour se prémunir des éventualités. Le cas de Birao est un bel exemple. Le FPRC, accusé de faire recours aux mercenaires étrangers afin de reconquérir la ville de Birao perdu face aux rebelles du MLCJ, accusé aussi de recruter des mercenaires tchadiens et soudanais, financés par les fonds des contribuables centrafricains à travers sont chef nommé ministre conseiller à la Primature centrafricaine ».

Quant à l’implication présumée de la Minusca en faveur du MLCJ (mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice), certains observateurs nationaux pensent qu’il « suffit de lire les communiqués  de la Minusca orientés uniquement contre une partie en conflit, et suivre ses réactions sur le terrain   face aux deux camps pour comprendre son jeu ». Par contre, d’autres estiment que la Minusca est en train de céder aux pressions du gouvernement qu’elle veut faire son jeu pour les prochaines élections.

Affaire à suivre…

 

Claude Michel AZOUMI

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