mardi, décembre 17, 2024
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En adressant ses vœux de joyeux Noël ce mardi 24 décembre aux Centrafricains, Maitre Crépin Mboli-Goumba, Président du Patrie, a mis un accent particulier sur la nécessité d’un dialogue de vérité pouvant permettre à l’apaisement du climat

Le Président du parti PATRI Maître Crépin Mboli-Goumba
Le Président du parti PATRI Maître Crépin Mboli-Goumba

 

En adressant ses vœux de joyeux Noël ce mardi 24 décembre aux Centrafricains, Maitre Crépin Mboli-Goumba, Président du Patrie, a mis un accent particulier sur la nécessité d’un dialogue de vérité pouvant permettre à l’apaisement du climat politique peu serein et tendu.

 

Bangui (République centrafricaine) – Des vœux qui sortent de l’ordinaire mais avec une particularité d’insuffler au pays une bouffée d’air pour la réussite des prochaines élections. L’occasion lui a aussi permis de dénoncer les scandales financiers qui se sont multipliés au sommet de l’Etat, dans une indifférence totale marquée par l’impunité.

Nous vous proposons ici l’intégralité de vœux

 

Mes chers Compatriotes,

L’année 2019 qui achève sa course n’a, en rien, dérogé à la triste règle établie depuis quelques années. Les malheurs ont continué à s’abattre sur la nation, sans oublier les humiliations diplomatiques. Les scandales financiers se sont multipliés au sommet de l’État, dans une indifférence totale qui s’explique par un sentiment d’impunité.

L’indignation morale, première étape de la répression, a quitté la gouvernance étatique. Les initiatives économiques et sécuritaires, vantées sur tous les médiums, se sont révélées une véritable poudre de perlimpinpin. Pis, le retour de l’ancien Chef d’État, le Général François Bozizé, a mis à nu les fragiles illusions de l’efficacité des services de l’État, notamment celui des renseignements et de la protection civile.

Pour ma part, je me réjouis du retour en Centrafrique du Général Bozizé, pour deux raisons fondamentales. La première, c’est que ce retour donne un contenu à l’article 5 de notre Constitution, qui proscrit le maintien en exil de tout ressortissant Centrafricain. Pour avoir vécu en exil pendant dix ans, je sais ce qu’est le mal du pays et le sentiment d’être un étranger.

La deuxième, c’est l’opportunité offerte désormais à tous les protagonistes de la crise centrafricaine d’organiser une concertation, du genre vérité-réconciliation. Pour faire leur deuil, les Centrafricains ont besoin de savoir qui a fait quoi. Avant de décider du pardon. J’en parle avec d’autant plus de sérénité et d’insistance que certains esprits chagrins, dans la confusion d’une histoire tragique, avaient voulu associer mon nom à la genèse de ce malheur. Les élections pourront alors se tenir à bonne date, mais seulement après le retour à Bangui de tous les protagonistes de la crise et la tenue de ce dialogue.

Mes chers Compatriotes,  si j’insiste tant sur la clarification du passé, c’est pour mieux vous parler de notre avenir commun, expurgé de toute hypothèque. C’est pour mieux appeler au rassemblement face aux périls.

Les prochaines échéances électorales seront capitales pour notre pays, voilà pourquoi, nous devons créer, chacun pour ce qui le concerne, les conditions de leur réussite.  Mais en attendant, je vous souhaite à tous Joyeux Noël et bonne fête de fin d’année.

Maître Crépin Mboli-Goumba

Président du PATRIE

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