Mafia au ministère de la Sécurité Publique : Quand le recrutement des élèves policiers et gendarmes devient une vache à lait des mafieux

Publié le 29 février 2024 , 5:17
Mis à jour le: 29 février 2024 2:48 am

Mafia au ministère de la Sécurité Publique : Quand le recrutement des élèves policiers et gendarmes devient une vache à lait des mafieux

 

Les élèves policiers de la précédente promotion 2018. Crédit photo : CNC.
Les élèves policiers de la précédente promotion 2018. Crédit photo : CNC.

 

 

Bangui, 01 mars 2024 (CNC).

Sous le règne de Faustin Archange Touadera en République Centrafricaine, la grande mafia criminelle avec tous ses ongles, s’étend insidieusement pour griffer à tous. C’est dans les administrations publiques que cette mafia prospère à merveille. De l’intégration directe ou par voie des concours, ces hommes mafieux qui ont élu domicile au sein du parti au pouvoir, ne laissent rien leurs échapper. La zone la plus fertile sans risque aucune pour ces mafieux trafiquants : le processus de recrutement des élèves policiers et gendarmes ou cette nébuleuse de criminalité s’est enracinée profondément comme les racines d’acacia. 

  

Initialement conçu pour être un processus transparent et impartial supervisé par la Minusca, le recrutement des forces de l’ordre a été perverti par l’influence corruptrice de la mafia. Désormais, l’accès à ces institutions stratégiques est monnayé à prix d’or, se négociant entre 300 000 et 500 000 francs CFA, selon des sources concordantes. 

  

Le mal ne s’arrête pas sur les prix à payer pour entrer dans ces écoles de formation. Une fois alors admise ou admis dans ces écoles de formation, les apprentis gardiens de l’ordre se retrouvent sous l’emprise d’un système élargi et tordu, façonné par Madame Mamadou Patricia, l’épouse du chef d’État-major des armées et figure de proue de la pègre centrafricaine. Sous sa tutelle et ses directives, la durée de formation, initialement prévue pour 3 mois, est allongée de manière extravagante à 9 mois, prolongeant ainsi l’emprise de la mafia sur ces institutions cruciales. 

  

Mais les manigances de la mafia ne s’arrêtent pas là. Dans leur visée, l’argent. Alors que faire ? Après seulement 4 à 5 mois de formation, les élèves sont renvoyés chez eux, dans leurs quartiers. En réalité, cette décision cache et sert les intérêts financiers du clan mafieux dirigé, de main de fer, par cette dame connue du ministère de l’Administration du Territoire et du ministère de la Sécurité publique, Mamadou Patricia. Ces interstices dans la formation permettent à la mafia de s’emparer des fonds alloués à l’alimentation et à l’entretien des élèves, alimentant ainsi les coffres déjà débordants de cette nébuleuse criminelle. 

 

Viendra à la fin, leur habillement. Et c’est toujours Patricia Mamadou qui s’en charge. Chaque année, le budget de l’Etat lui réserve des millions de francs CFA pour deux sessions de formation chaque année pour les tenues des de sorties de ces élèves policiers et gendarmes qu’elle les utilise comme bon la semble. D’après une source de la Rédaction, sur chaque élément, elle perçoit pour son clan mafieux, plus de 125 000 francs CFA. Malheur au processus s’il n’atteint pas deux dans l’année, le gouvernement ne peut que lire l’heure dans son budget.  

 

Patricia Mamadou, épouse du general Zéphirin Mamadaou habillée en robe bleue marrine
Patricia Mamadou, épouse du general Zéphirin Mamadaou la cheffe de la mafia

 

Cette infiltration de la mafia au cœur même du ministère de la Sécurité Publique représente une menace insidieuse pour la stabilité et la sécurité de la nation centrafricaine. Tant que de telles pratiques corrompues perdureront, le tissu social et institutionnel de la République centrafricaine restera vulnérable aux assauts dévastateurs de la criminalité organisée. Il est impératif que des mesures drastiques soient prises pour démanteler ces réseaux criminels et restaurer l’intégrité et la légitimité des forces de l’ordre. La nation attend des actions concrètes pour purger les ténèbres de la corruption et rétablir la lumière de la justice et de la transparence. 

 

Par Gisèle MOLOMA

Corbeaunews Centrafrique

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