Centrafrique : 2e lettre d’un indigné au Président Touadera

Centrafrique : 2e lettre d’un indigné au Président Touadera

 

 

Le Président Faustin Archange Touadera l’année deux.

 

 

À MONSIEUR LE PRÉSIDENT

 

 

Les dernières nouvelles en provenance des provinces sont à l’image du quotidien des centrafricains depuis que vous avez pris les commandes du Centrafrique. Ce quotidien est devenu des plus tragiques, au fur et à mesure que se développe sous votre magistère, une corruption et une prédation sans précédent.

Ces trois dernières semaines, Tagbara, Séko, Ippy, Nguévongba….. et Bangui aujourd’hui. Une fois encore, l’église de Fatima est meurtrie avec des assassinats perpétrés contre de paisibles personnes dans leur culte.

Monsieur le Président,

Votre pouvoir est-il une alliance avec les forces du mal pour qu’autant de sang innocent coule aussi impunément?

Monsieur le président,

Depuis votre accession à la magistrature suprême, que de vies fauchées, que de sang versé, que désolation sur tout le territoire.

Vous ne pouvez pas voir cette désolation puisque vous êtes toujours entre deux avions et vous rendre en province est un calvaire. Depuis deux ans, vous avez effectué au moins 56 voyages avec celui de Brazzaville dernièrement, pour un coût de plus de 10 milliards de Fcfa soit environ 200 millions par voyages ponctionnés au trésor public. Cet argent dilapidé aurait pu servir à protéger la population qui meurt chaque jour sous les balles et grenades de vos alliés.

Votre indifférence, face à une extermination inexorable de ce peuple qui vous a élu, vous sera présentée en prime de votre action de rupture à la tête de la République Centrafricaine.

Monsieur le Président,

Les provinces vous semblent lointaines mais n’oubliez jamais que ces anonymes sacrifiés par votre pouvoir, ont des parents à Bangui qui vous demanderont des comptes.

Les martyrs de Fatima, c’est votre dernier acte de complicité avec les bourreaux des centrafricains. Nous en avons assez du sang versé et de votre incapacité à agir comme la constitution vous le prescrit, pour défendre le peuple centrafricain.

Monsieur le Président,

Les Centrafricains n’en peuvent plus d’attendre vos promesses d’une sécurité et d’une paix chimériques. La sécurité n’est valable que pour vous et votre clan car vous avez pour cela les actes de bravoure des forces de votre garde rapprochée, de l’ocrb, des touristes de la minusca, et des russes.

Ces forces n’ont pas hésité à tirer, ce jour, sur la population qui venait vous réveiller de votre profond sommeil et vous remettre le corps des martyrs de Fatima.

Vous ne vous maintiendrez pas, dans ces conditions au pouvoir indéfiniment à moins que vous ne vouliez diriger une République de tombes.

Monsieur le Président,

Trop c’est trop.

Démissionnez, car les choses semblent manifestement vous dépasser.

Partez avant qu’il ne soit trop tard pour vous et votre clan buveur de sang.

Abandonnez avant que les choses ne vous abandonnent.

 

Un Centrafricain indigné

 

 

Isidore Dékofio