Centrafrique : lettre ouverte de Godfroy- Luther GONDJE-DJANAYANG, Leader de la Société civile à Faustin-Archange TOUADERA, Président de la République.

Centrafrique : lettre ouverte de Godfroy- Luther GONDJE-DJANAYANG, Leader de la Société civile à Faustin-Archange TOUADERA, Président de la République.

 

 

 

 

 

Objet : Le pouvoir transforme l’Homme : du candidat des pauvres au président d’un système machiavélique.

 

Cher compatriote Monsieur le Président,

J’enclenche cette lettre ouverte par la citation suivante : « vaut mieux prendre son courage pour écrire l’histoire que de laisser l’histoire s’écrire par des prédateurs et par des esprits machiavéliques ». A l’occasion de la célébration de votre deuxième année au pouvoir, le bon sens qui est la raison m’interpelle en ma qualité de leader de la société civile de prendre ma plume combattante afin de défendre le peuple centrafricain, première victime de votre tromperie politicienne.

Cher compatriote Monsieur le président,

Permettez-moi de vous dire que la vérité est une arme rationnelle qui concourt à la consolidation des institutions fortes, en revanche, l’instrumentation d’un peuple à des fins politiques détruit généralement l’Homme pouvoiriste. En guise de rappel, je me souviendrai toujours de votre slogan magique pendant les élections présidentielles de 2016 je cite « je suis le candidat des pauvres et le candidat de la rupture  ». Depuis votre accession à la magistrature suprême de l’Etat, l’actualité brulante et saisissante, fait état des lieux que votre système managérial et politique est aujourd’hui responsable du désastre que ne cesse de vivre le peuple centrafricain au quotidien.

Raison pour laquelle, d’une part :

Lorsque je pense aux carnages, aux femmes violées, les veuves, les enfants soldats, les orphelins, à la misère sociale, le chômage, le défaut des systèmes sanitaires, l’éducation paralysée, et d’autre part aux textes constitutionnels délibérément bafoués, la politique de la terre brulée, à l’injustice. Votre système machiavélique et politique se permet d’ironiser sur le sort du peuple souverain. Au regard de cette attitude insidieuse, je m’interroge s’il ya un revirement spectaculaire du paradigme et que le pouvoir transforme véritablement l’homme ? Mais soyez rassuré, hier je disais à vos prédécesseurs que le climat politique est en pleine décomposition par le fait de leur amateurisme, de leur népotisme, de leur clientélisme, de leur régionalisme, de leur exclusion, de leur mauvaise gouvernance finalement la trajectoire historique et politique de notre pays a donné raison à l’ensemble de mes déclarations préventives.

Certainement par peur de mettre terme à votre propre système conventionnel et destructif, voilà que notre beau pays la République centrafricaine endosse les conséquences désastreuses de votre gestion opaque. Pour finir, je martèlerai au lieu de célébrer la deuxième année de votre philosophie « de tromperie politicienne », je préfère personnellement de rendre un vibrant hommage à nos martyrs !

Alors en ce jour qui marque la célébration de votre deuxième année au pouvoir, je vous souhaite d’écrire dans votre agenda que « le leadership ne se décrète pas, mais c’est un pouvoir naturel qui fait parti de l’ADN de l’Homme ».

Recevez Monsieur le président, l’expression de mes salutations patriotiques.

Fait à Toulouse 30 mars 2018

Godfroy- Luther GONDJE- DJANAYANG, Leader de la Société civile.