Vital Kamerhe écroué à la prison centrale de Kinshasa

47033251_304.jpg

Vital Kamerhe écroué à la prison centrale de Kinshasa

Bangui (République centrafricaine) – 9 avr. 2020 09:08

C’est la première fois dans l’histoire du pays qu’un directeur de cabinet de la présidence est arrêté. Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale de 61 ans, a été transféré mercredi soir à la prison centrale de Makala dans le cadre d’une vaste enquête anti-corruption supposée marquer le “renouveau” de la justice dans la lutte contre l’impunité des élites.
Figure centrale de la vie politique congolaise et le principal allié politique du président Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe a été placé sous “mandat d’arrêt provisoire” après avoir été entendu pendant plus de six heures par le parquet dans le cadre de cette enquête sur la mauvaise gestion présumée de fonds publics. 
Nommé directeur de cabinet au lendemain de l’investiture du président Tshisekedi le 24 janvier 2019, Vital Kamerhe devait s’expliquer sur l’utilisation de fonds publics destinés au financement des grands travaux lancés par le nouveau chef de l’Etat après son arrivée au pouvoir.
Un banquier, deux chefs d’entreprise et un responsable d’une entreprise publique ont déjà placés en détention provisoire dans cette enquête sur le financement du programme dit des “cents jours” du chef de l’Etat. Certains ont été depuis remis en liberté.
En conseil des ministres, le 20 février, le ministre de la Justice, Célestin Tunda Ya Kasende, avait souhaité que cette enquête marque “le début du renouveau” de la justice en RDC, “pour un véritable État de droit”. 
Félix Tshisekedi avec (en arrière-fonds) Vital Kamerhe à l’élection présidentielle de 2018 (image d’archives)
Le ticket Tshisekedi-Kamerhe
Parfois qualifié de “président-bis”, Vital Kamerhe s’était désisté en faveur de Félix Tshisekedi avant l’élection présidentielle du 30 décembre 2018, qui a marqué la première alternance pacifique dans l’histoire du Congo.
Les deux hommes ont scellé un accord politique pour constituer leur plate-forme Cap pour le Changement (Cach), qui gouverne la RDC en coalition avec les forces politiques de l’ex-président Joseph Kabila. 
Le parti de Vital Kamerhe, Union pour la nation congolaise (UNC), compte plusieurs ministres au sein du gouvernement de 67 membres.

Avec DW français

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici