Violence intercommunautaire à Boali, le Professeur Gaston Mandata Nguérékata, Président du PARC réagit et condamne fermement les actes « inhumain » perpétrés

Publié le 31 mars 2022 , 8:09
Mis à jour le: 1 avril 2022 10:18 am

Rédigé par Anselme Mbata

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC, le vendredi 1 avril 2022

 

 

Bangui (CNC) – Le 27 et 28 mars, l’escalade de la violence intercommunautaire à Boali, située à environ 95 kilomètres de Bangui a causé la mort d’au moins six personnes, plus de 6 blessés et le déplacement de près d’un millier des individus, selon la gendarmerie locale. Face à cette série de crime, le            Gaston Mandata Nguérékata, Président du parti pour la renaissance  centrafricaine (PARC), dans un fichier audio que la rédaction a eu copie,  condamne avec la plus grande fermeté  lesdits événements, et demande que les  auteurs soient arrêtés et poursuivis en justice.

Ci-dessous l’intégralité de son intervention audio retranscrite par la rédaction.

Professeur Gaston Mandata N’Guérékata, Président du PARC.

 

 

 

Centrafricaine, centrafricain, chers compatriotes je vous salue

 

Je suis le professeur Gaston Mandata Nguérékata.

Du 27 au 28 mars 2022, des graves incidents ont causé la mort de six personnes, et des nombreux blessés dans  le village de Lambi, à 43 kilomètres de Boali sur l’axe Lac de caïman.  Les images qui nous sont parvenues attestent le caractère extrêmement violent et barbare de ce qu’on peut qualifier d’assassinat prémédité de certains groupes extrémistes et irresponsables, et connus d’ailleurs de tous.

Mais au-delà de ces événements qui portent un coup fatal à la volonté du peuple centrafricain de tourner la page définitivement à nos divisions, qu’elle soit religieuse, ethnique ou sociale,  il faut noter que la violence a désormais pris un visage  inhumain, déshumanisant. Non seulement on tue, mais on va jusqu’à humilier  e défunt en s’acharnant sur son corps sans vie, avec une grande bestialité.

Il résulte de toutes ces violences qui pourraient prendre racine vers l’an 2012, sinon un peu plus,  un sérieux traumatisme  individuel et collectif  des Centrafricains.

Le jeune qui a vu ses parents  torturés, tués, violés  vivra un traumatisme  toute sa vie, si rien n’est fait pour l’aider à en sortir.

Elle est devenue la norme, la violence. Elle n’émeut plus  grande personne. Elle est banalisée. En somme, nous craignons qu’une culture de la violence puisse durablement s’installer  à notre cher pays, une autre fois décrit comme la Suisse africaine.

Le parti pour la renaissance  centrafricaine (PARC) condamne avec la plus grande fermeté  lesdits événements, et demande que les  auteurs soient arrêtés et poursuivis en justice.

Nous invitons par ailleurs le gouvernement, le corps médical, les ONG humanitaires, les psychologues centrafricains, et tous les amis du peuple centrafricain   à développer  et mettre en œuvre des programmes de sensibilisation, d’éducation, ou de rééducation des populations en matière de violence  dans les  quartiers, les villages et les écoles. Ceci afin d’attribuer  et enrailler à terme  le traumatisme général que nous connaissons.

Ensemble, construisant pour ne pas dire tout court, reconstruisant  une société plus humaine, plus fraternelle, dénouée de violence et le traumatisme.

Je vous remercie.

 

 

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