Une farce constitutionnelle : La Cour constitutionnelle illégale ouvre la voie à un troisième mandat pour Touadera

Publié le 22 août 2023 , 7:27
Mis à jour le: 22 août 2023 6:01 pm

Une farce constitutionnelle : La Cour constitutionnelle illégale ouvre la voie à un troisième mandat pour Touadera

 

La juge constitutionnelle Sylvie Naissem de la cour constitutionnelle
La juge constitutionnelle Sylvie Naissem de la cour constitutionnelle

 

 

Bangui, 23 août 2023 (CNC) – Dans un acte qui laissera sûrement les manuels d’histoire politico-absurde, la Cour constitutionnelle illégale de la République Centrafricaine a rendu une décision qui étonnera même les adeptes de l’ironie la plus sophistiquée. En proclamant les résultats définitifs du référendum constitutionnel du 30 juillet 2023, la Cour a ouvert la voie à un troisième mandat pour le Président Faustin-Archange Touadera. Oui, vous avez bien lu, le président dont le mandat se terminait en 2026, et dont on pensait qu’il respecterait la limite de deux mandats inscrite dans la constitution, pourrait maintenant se maintenir au pouvoir pour encore plusieurs années. Le tout, grâce à une décision qui a révélé un sens de l’humour constitutionnel digne des grands clowns de l’histoire.

 

La décision, numérotée 06/23/CC, a été prise le 21 août 2023, et si l’on en croit les termes employés, elle semble provenir tout droit d’une réalité alternative où les mots ont perdu tout sens logique. La Cour, après avoir invoqué la Constitution de 2016, la loi organique de la cour constitutionnelle, et d’autres textes législatifs, a décidé de jeter la notion de limites de mandat par la fenêtre en arguant que le président peut soumettre au référendum tout projet de réforme “susceptible d’avoir des répercussions profondes sur l’avenir de la Nation et les Institutions nationales”. Tout cela sonne admirablement vague, n’est-ce pas ? Un peu comme si la Cour avait découvert une faille juridique aussi grande qu’un cratère lunaire et s’y était engouffrée avec un enthousiasme effrayant.

 

Le projet de Constitution en question, dont l’adoption a été validée avec un taux de participation de 57,23%, devrait maintenant être gravé dans l’histoire comme la “Constitution Touadera”, une œuvre qui aurait pu rivaliser avec les grandes comédies théâtrales de notre temps. Les résultats du référendum ont été annoncés avec sérieux, et même si l’on se demande si les pourcentages exorbitants de “OUI” étaient le fruit d’une campagne de persuasion extraterrestre, ils ont été proclamés comme une victoire écrasante de la démocratie, de la manière la plus sérieuse qui soit.

 

Les chiffres présentés semblent presque calculés avec une précision mathématique, comme si quelqu’un avait anticipé le moment où l’ironie serait à son paroxysme. Des pourcentages allant jusqu’à 98,30% de soutien à la Constitution ont été dévoilés dans certaines régions, laissant peu de place à la surprise. On ne peut qu’imaginer la joie des Centrafricains de constater qu’ils avaient tous spontanément décidé, et en même temps, d’apporter leur soutien enthousiaste à une Constitution qui élargit les horizons présidentiels.

 

Pendant ce temps, les membres de la cour constitutionnelle illégale ont dû se retenir de rire en adoptant leur décision. Imaginons leur satisfaction intérieure alors qu’ils se sont réunis pour faire taire cette fichue limite de deux mandats qui menaçait de transformer la République Centrafricaine en une nation ennuyeusement respectueuse de la loi.

 

La décision a été prise par un panel de membres dont le sens de l’humour n’a d’égal que leur dévouement à la cause du président Touadera. On peut facilement les imaginer riant en cachette à l’idée de la supercherie qu’ils ont orchestrée. Le Greffier en Chef, Maître Apollinaire NAMKOÏNA, doit sans doute avoir du mal à garder son sérieux tandis qu’il fait passer la décision pour un acte solennel.

 

En fin de compte, le peuple centrafricain devra désormais se préparer à une nouvelle ère de leadership présidentiel, avec une Constitution taillée sur mesure pour ses besoins spécifiques. La farce constitutionnelle de la cour constitutionnelle illégale restera dans les annales de l’absurde, un rappel vivant que dans le monde de la politique, le sens de l’humour peut se mêler au sérieux avec des conséquences tout à fait étonnantes.

 

Alors que nous nous demandons ce qui se passera ensuite dans ce pays digne d’un scénario de satire politique, une chose est sûre : les clowns sont au pouvoir, et ils jouent le rôle de leur vie. Restez à l’écoute pour plus d’épisodes de “La République Centrafricaine : Où la Réalité Dépasse la Fiction”.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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