« Un État qui ne respecte pas sa constitution est un État voyou »

Publié le 30 août 2022 , 8:11
Mis à jour le: 29 août 2022 11:00 am

 

Selon l’ancien premier ministre Martin Ziguélé, Président du parti MLPC, député de Bocaranga 3 et porte-parole du bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC), « un État qui ne respecte pas sa constitution, qui ne respecte pas ses engagements, est un État voyou ».

martin ziguelé main en l'air lors du meeting du brdc à l'ucatex le 27 août 2022
martin ziguelé main en l’air lors du meeting du BRDC sur le terrain football de l’UCATEX le 27 août 2022. CopyrightCNC

 

Rédigé par Prisca VICKOS

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi 31 août 2022

 

La RCA, un État voyou ?

 

Comme tout le monde le sait, la pérennité et la stabilité des institutions démocratiques sont  un gage de développement économique et social  d’un pays. Inversement,  la rupture intempestive  du processus démocratique en cours  constitue des entraves  sur le chemin de l’émergence du pays et du continent.

Selon l’union africaine, les modifications de la constitution aux fins de confiscations du pouvoir constituent des sources de contestations et d’instabilité dans des pays concernés. Ces modifications, qualifiées de coup d’État rampant, car bloquant toute possibilité d’alternance, peuvent alors déboucher sur des coups d’État militaire ou des révoltes. Ce qui pourrait provoquer ce pays à devenir un État voyou.

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En République centrafricaine, le Président Faustin Archange Touadera, au pouvoir depuis mars 2016, a décidé lui aussi d’emboîter les pas à certains chefs d’État dictateurs pour modifier la constitution de son pays afin de confisquer indéfiniment le pouvoir, provoquant une rupture intempestive  du processus démocratique en cours  dans notre pays. Cela constitue des entraves  sur le chemin de l’émergence de la RCA.

Pourtant, en 2016 et 2021, l’homme a prêté deux fois serment sur cette même constitution du 30 mars 2016 en déclarant ceci :

« Moi, Faustin Archange TOUADERA, je jure, devant Dieu,  et devant la nation,  observer, scrupuleusement  la constitution de la République centrafricaine, de sauvegarder l’intégrité du territoire,  de préserver la paix, de consolider l’unité nationale, d’assurer le bien d’être du peuple centrafricain,  de remplir  consciencieusement le devoir de la charge,  sans aucune considération d’ordre ethnique, régionale ou confessionnelle. De ne jamais exercer les pouvoirs qui me sont dévolus par la constitution à des fins personnelles. Ni de réviser le nombre et la durée de mon mandat et de n’être guidé en tout que par l’intérêt national et la dignité du peuple centrafricain ».

Or, une année plus tard,  l’homme décide de violer allègrement ses serments en  instaurant un comité visant à rédiger une nouvelle constitution, synonyme d’un troisième, quatrième, cinquième mandat à la tête de la République centrafricaine.

Ainsi, pour le député Martin Ziguélé, un État qui ne respecte pas sa constitution, qui ne respecte pas ses engagements, est un État voyou.

« C’est un État voyou, car personne ne lui fait confiance, et il ne se développera jamais », ajoute l’opposant.

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