RCA : six soldats FACA, basés à Boy-ngou près de Mann, désarmés à Bouar après leur fuite au combat

Publié le 1 décembre 2021 , 7:23
Mis à jour le: 2 décembre 2021 12:25 am

 

Bangui, 2 décembre 2021 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Après la violente attaque des positions des soldats FACA dans les villages  de Kaïta et de Zaoro-Lim dimanche dernier par les rebelles du mouvement 3R, plusieurs dizaines des militaires de l’armée nationale ont du battre en retraite. Certains ont pu traverser la frontière du Cameroun, d’autres ont réussi à regagner la ville de Bouar dans leur fuite. Un véritable échec du dispositif sécuritaire mis en place par l’État major de l’armée appuyé par les mercenaires russes de la société Wagner.

Les soldats FACA à Obo, dans le Haut-Mbomou. Photo CNC
Les soldats FACA à Obo, dans le Haut-Mbomou. Photo CNC

 

Même si les mercenaires russes ont réussi à reprendre militairement le contrôle de ces deux localités aprèsle retrait des assaillants, les soldats FACA, quant à eux, sont ailleurs. Certains au Cameroun, d’autres à Bouar. Pour ceux qui sont sortis dans la capitale de la Nana-Mambéré  au nombre de six, ils sont automatiquement désarmés par le commandant Léwé. Trois d’entre eux ont réussi à rejoindre la capitale,  Bangui, dans l’espoir d’abandonner cette aventure au besoin, les trois autres sont toujours à Bouar.

Ces militaires, positionnés dans le village  Boy-ngou situé entre Bocaranga et Mann, ont justifié leur retrait des zones de combat par un manque des moyens létaux disponibles par-devers eux, alors que dans la capitale, certains éléments s’amusent à gaspiller inutilement des munitions chaque nuit en tirant des milliers des balles en l’air pour faire peur à la population.

Même les gilets pare-balles, que certains éléments FACA portent inutilement à Bangui, pourraient bien servir à protéger la vie de ceux qui sont sur le front. Même les VHF, communément appelées talkie-walkie,  nécessaires pour des communications militaires sur le terrain, sont toutes confisquées à Bangui. Certains officiers les utilisent parfois pour intimider inutilement les gens alors qu’elles pourraient bien servir les éléments sur le terrain en demandant par exemple de renfort.

En tout, ces militaires qui sont sur le terrain ont parfaitement raison de dire qu’ils n’ont pas des moyens militaires pour faire face aux rebelles qui sont souvent tactiquement habiles.

 

Par Gervais Lenga

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

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