RCA : Rafaï, il veut brûler des débris, il d’éclanche un gigantesque feu de champ

Publié le 16 mars 2021 , 6:06
Mis à jour le: 16 mars 2021 6:06 am
image d'illustration d'un feu de brousse
image d’illustration d’un feu de brousse

 

Rafaï, République centrafricaine, mardi, 16 mars 2021, 06:56:20 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Un incendie s’est déclaré le week-end dernier à Rafaï, chef-lieu de la sous-préfecture de la préfecture de Mbomou, au sud-Est de la RCA. Plusieurs hectares d’une soixantaine de champs, et une trentaine de greniers  sont déjà partis en fumée. Les propriétaires, en détresse, appellent à l’aide le gouvernement et certaines ONG internationales.

 

Selon le témoignage, le feu est parti du champ  d’un cultivateur qui avait brûlé des débris  dans sa plantation. Le feu va se rependre dans tout le long de la rivière Shinko,  et dévaster  plus de soixante champs sur une longueur de 5 kilomètres. Plus d’une trentaine des greniers sont également partis en fumée. Seulement trois jours après l’incendie, les agriculteurs ne disposent plus de semence  pour la prochaine saison agricole. Le panier de la ménagère est aussi affecté, les pris des denrées alimentaires  ont aussi galopé.  Le manioc, aliment de base des habitants de Rafaï, passe de 2500 francs CFA à 6000 francs CFA la cuvette. Une cuvette d’arachides et du riz qui coûtait 3000 francs se vend aujourd’hui à  5000 francs CFA.

Face à cette rareté  de nourriture, les déplacés de Zemio qui ont trouvé refuge à Rafaï sont obligés de regagner leur localité. Les cultivateurs aujourd’hui dans la détresse, demandent aux organisations internationales œuvrant dans le domaine agricole  et au gouvernement de voler à leur secours en leur donnant des semences  pour la nouvelle saison agricole.

Notons que la sous-préfecture de Rafaï, à l’instar d’autres, a connu une période très difficile en 2018. Sur 63 villages qu’elle compte avec environ 30.000 habitants, 07 ont été décimés par de tristes faits répétés de destruction de la LRA, des Séléka et de certains nomades peuhls. Aujourd’hui, la sous-préfecture traîne encore les séquelles : plus de 4000 déplacés internes, une population à forte majorité jeune, mais en manque d’emploi, des dizaines de milliers d’élèves dans un environnement scolaire exsangue, qualitativement et quantitativement pauvre : insuffisance de bâtiments scolaires, manque criant d’enseignants qualifiés, etc.…

 

D Y. Ibrahim avec la RNL

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