RCA : Pathétique société civile

Les deux leaders de GTSC, Gervais Lakosso et Paul Crescent Beninga par cyrille jefferson yapendé pour cnc
Les deux leaders de GTSC, Gervais Lakosso et Paul Crescent Beninga le 28 décembre 2019. Crédit photo : Cyrille Jefferson Yapendé / CNC.

 

Bangui, République centrafricaine, mercredi, 14 avril 2021, 07:30:06 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Comme des mercenaires qui livrent au plus offrant, la société civile en Centrafrique est l’ombre d’elle même. Le rôle de juste milieu et de défenseur des valeurs se transforme en crise de leadership.

 

Depuis la crise sécuritaire de 2012-2013, la République Centrafricaine a eu droit à une série des leaders prétendant de la société civile qui surfent sur les situations factuelles et faire du beur et même s’assoir à la table des grands.

Ainsi le Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC) à l’image de l’Assemblée nationale de la 6e législature s’est hissé parmi les organisation de la société civile. Mais le comble, c’est l’attitude mercenaire des ceux qui animent cette entité de la société civile.

 

Les faits du mercenariat sont légion

L’ADN de cette organisation dit GTSC est la trahison.

“J’ai dit à Faustin Archange Touadera que ce n’est pas le moment de persécuter les opposants. Il faut attendre un peu. S’il fait ce qu’il est entrain de le faire depuis, qui peut lui dire le contraire ? Je lui ai dit que si c’est pour persécuter la Minusca, je suis prêt à marchander ça”, a déclaré Gervais Lakosso.

Ceci étant dit, Gervais Lakosso a laissé tomber les masques et clamer son envie de gagner sa vie toujours et toujours en pêchant dans l’eau trouble.

Catherine Samba Panza, présidente de la Transition a expérimenté le salle boulot de Gervais Lakosso et sa bande lorsque celui-ci prenait fait et cause des Nairobistes, François Bozizé et Michel Djotodia pour déstabiliser la transition.

Du haut de son perchoir de l’Assemblée nationale Catherine Samba Panza a décrié ce comportement rétrograde. Il n’a pas surement été comprise du fait de l’immensité de scandale et des défis sécuritaires qui caractérisaient sa gestion.

Ce qui est marquant, elle a nommé le mal en citant Gervais Lakosso. Mais comme l’occasion fait le Larron, ce dernier rêve un  poste ministériel et commence avec ses manœuvres louches.

 

Comment Gervais Lakosso peut-il se permettre le luxe de venter le marchandage des actions contre la Minusca ?

Les morts qui découlent de ses manifestations sans poursuite jusqu’aujourd’hui en 2014, 2015 et 2017 ne suffisent pas vraiment pour que Gervais Lakosso lâche à qui veut l’entendre son venin ?

 

L’inconstance dans les actions

De E Zingo Biani à la COD-2020, Gervais Lakosso et Crescent Beninga ont pris part active à la lutte de l’opposition. Ce qui leur hôte toute crédibilité et objectivité de parler au nom du peuple. Sans base aucune, c’est leur manière de vivre et de prétendre à un poste.

Joseph Bindoumi, l’homme sérieux et convaincu de sa mission ne s’associe pas au GTSC dont il est pourtant l’un des fondateurs. Ce qui dit long sur la moralité de cette organisation et de sa configuration.

Aujourd’hui, le GTSC a royalement fermé les yeux sur les crimes des alliés de Touadera, les russes qui humilient les hommes à Bossangoa, qui volent les bétails et sacrifient les acquis démocratiques chers à Conjugo.

Conscient que les dispositions de la constitution ont verrouillé le nombre de mandat, c’est la société civile de Gervais Lakosso qui se montre favorable et optimiste à la modification de la constitution. Quoi de plus inique que d’avoir des leaders plus médiocres au sein de la société civile?

Barthelemy Mathias Morouba, par un jeu de passe droit s’est fait une place à l’ANE. A titre compensatoire, il a organisé les élections bâclé, ce militant du MCU dans l’ordre qui a fait ce qu’il doit faire.

Il est temps d’inventer une nouvelle République et une nouvelle société civile. Le terrain fertile est la Minusca. Il suffit de lire minutieusement le dernier communiqué pour voir les limites de cette société civile souffrante des maux qui la minent.

Silencieux comme la carpe dans l’eau, le GTSC ne trouve pas d’intérêt pour mettre la main sur les dérives autocratiques du pouvoir. Comme on dit la bouche pleine ne parle pas. Nous ne saurons dire bon appétit à ce buffet où sont conviés la société civile qui dans son omerta.

Et ce n’est pas Jean Serge Wafio qui par le passé a coopéré avec le GTSC et connait leur mode de fonctionnement pour les dénoncer qui nous dira le contraire.

 

  1. Yémbinalé.

— Alain Nzilo

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