RCA : Ouham-Péndé, panique au village Koundili, les rebelles de 3R occupent à nouveau le village.

Publié le 28 mai 2020 , 2:11
Mis à jour le: 28 mai 2020 2:11 am
Village Loura à Bocaranga. CopyrightCNC.

 

Paoua (Corbeaunews-Centrafrique) – La psychose a gagné, depuis mercredi 27 mai, les populations de la localité de Koundili, située à environ 70 kilomètres de Paoua sur l’axe Bocaranga, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé, suite à la présence massive des combattants rebelles du mouvement 3R (Retour, réclamation et réhabilitation). Les populations, paniquées, sont actuellement en débandade dans la brousse, tandis que les rebelles, une centaine,  lourdement armé, continuent d’occuper le village.

 

Mercredi 27 mai, 6 jours exactement après la commémoration du premier anniversaire de massacre de Paoua  commis par le 3R dans les localités de Koundili, Lemouna et Bohong, les rebelles, lourdement armés, sont de retour sur le lieu de leur crime.

« Les Peuls sont nombreux, très nombreux  sur des motos. Ils sont arrivés le matin dans le village en faisant de sommation partout. Par mesure de sécurité, j’ai pris la fuite avec ma famille dans la brousse », raconte un déplacé de Koundili interrogé par CNC dans la localité de Pendé. Au même moment, à Lemouna, un autre déplacé raconte à CNC que les rebelles auraient intercepté un jeune du village avec sa moto, et il ignore s’ils l’ont agressé physiquement.

Rappelons que le jeudi 21 mai dernier, à Koundili, situé à mi-chemin entre Bocaranga et Paoua, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé, le député Timoléon Mbaïkoua et son frère Edgar Mbaïkoua, lors de la célébration de commémoration du premier anniversaire de massacre de Paoua, avaient distribué des vêtements usagers aux familles des victimes au nom du parti au pouvoir le MCU. Ce qui n’avait pas plu à tout le monde. Certains habitants de Koundili et Lemouna, interrogés par CNC, ont exprimé leur colère que nous avons publiée dans notre précédent article intitulé : RCA : massacre de Paoua, quand le MCU fête le premier anniversaire par la distribution des vêtements usagers aux parents des victimes.

Pour l’heure, la Minusca n’a pas encore réagi, y compris le gouvernement.

 

Alexis Mobéang

Depuis Paoua

Copyright2020

 

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