RCA : libération des ex-Seleka incarcérés, Abdoulaye Hissen et Michel Djotodia jouent un rôle important

Publié le 25 mai 2021 , 10:45
Mis à jour le: 25 mai 2021 10:45 pm
Eric Didier Tambo - Procureur Général près la Cour d'Appel de Bangui - crédit photo cédric gwa gomba le 20 janvier 2020
Eric Didier Tambo, – Procureur Général près la Cour d’Appel de Bangui, le 20 janvier 2020. Crédit photo : Corbeaunews-Centrafrique.

 

Bangui, République centrafricaine, mercredi 26 mai 2021, 03:15:25 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Considérés comme de nouveaux indicateurs du régime, l’ancien chef d’État de transition Michel Djotodia, et son ex-lieutenant  Abdoulaye Hissen sont depuis quelques semaines cités dans des affaires judiciaires impliquant une dizaine des combattants rebelles de l’ex-coalition Seleka.

 

En effet, l’ex-chef rebelle Michel Djotodia, qui était à la tête de la coalition rebelle de la Seleka qui avait pris le pouvoir brièvement en 2013, et son ex-lieutenant Abdoulaye Hissen, qui a créé un comité national de défense, sont devenus des proches soutiens du régime de Bangui.  Ce qui leur donne un surprenant droit  d’ingérence dans les affaires judiciaires, et ce, avec la complicité du Président de la République Faustin Archange Touadera.

Souvenez-vous, le mois dernier, le porte-parole de l’UPC, le jeune Moussa Bobiri et les officiers du FPRC dédicace, Hassan, Aladji Daoud ainsi que  bien d’autres rebelles ont été interpellés dans la localité de Bria par les mercenaires russes et transférés dans la capitale.

Incarcérés à leur arrivée à la maison carcérale de N. de Ngaragba, ces rebelles ont été immédiatement libérés dans la nature. C’est ce qui suscite de nombreuses controverses  dans le pays.

À Bria,   les populations  dénoncent une justice à double pédale. D’après elles, le gars comme Aladji Daoud, bien qu’il se dit commerçant, est un véritable criminel de guerre désormais en liberté malgré que le chef de l’État avait déclaré lors de son investiture le 30 mars dernier que son second quinquennat serait axé sur l’impunité, et « qu’aucune victime ne sera laissée de côté ». Mais pour ces prévenus, la justice les libère à cause de leur argent.

«  Ils nous ont arrêtés à cause de notre argent.  Dès que nous étions transférés à Bangui, la première des choses qu’on nous demande c’est l’argent. Les juges et même les forces de l’ordre nous ont demandé de leur verser une importante somme d’argent et ils feront tout pour notre libération. C’est ce que nous avions fait », a déclaré l’un des suspects arrêtés le mois dernier à Bria, et libérés à Bangui la semaine passée.

Cependant, dans les couloirs du ministère de la Justice, c’est un autre son qui circule.

« Si les rebelles interpellés sont transférés à Bangui, on fait intervenir Abdoulaye Hissen pour voir si le suspect faisait partie des rebelles qui sont contre le pouvoir », a témoigné un cadre au ministère de la Justice. Mais d’autres sources indiquent que l’ancien chef d’État de transition Michel Djotodia serait aussi impliqué dans la libération de ces suspects.

« Si ces malfrats sont libérés de Ngaragba,  c’est à cause de Michel Djotodia », affirme un autre témoin.

Mais que fait le Président Touadera ?

 

Par Anselme Mbata

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

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