RCA : la cour constitutionnelle dirigée par madame Danielle Darlan perd toute sa crédibilité

Publié le 24 avril 2021 , 5:06
Mis à jour le: 24 avril 2021 1:09 pm
Madame Danielle Darlan, Présidente de la cour constitutionnelle, le 03 décembre 2020. Photo CNC / C.J. Y apendé
Madame Danielle Darlan, Présidente de la cour constitutionnelle, le 03 décembre 2020. Photo CNC / C.J. Y apendé

 

Bangui, République centrafricaine, samedi, 24 avril 2021 ( Corbeaunews-Centrafrique). La colère ne faiblit pas. Près d’une semaine après la publication des résultats du deuxième tour  des législatives et premier tour des partielles du 14 mars 2021 par la cour constitutionnelle, des voix s’élèvent dans plusieurs villes de l’arrière-pays,   mais aussi dans la capitale pour dénoncer le dernier verdict de la cour constitutionnelle.

 

De Paoua en passant par Bozoum jusqu’à Bogangolo  pour arriver à Bimbo, des voix s’élèvent pour dénoncer la corruption qui gangrène le cœur de notre système judiciaire, en particulier la cour constitutionnelle.

« Comment comprendre qu’une communauté comme à Paoua ou Bozoum choisit un candidat pour la représenter à l’Assemblée nationale, et que la cour constitutionnelle décide à son propre niveau de passer outre ce chois ? », regrette Pierre Kouloundji, un enseignant à Bozoum, dont  les élections législatives viennent d’être invalidées par la cour constitutionnelle pour la seconde fois.

Au même moment, à Paoua,  dans la deuxième circonscription, on se dit outrer par le verdict  de la cour constitutionnelle qui invalide la victoire du candidat indépendant Dotar  Ngonguene face à Timoléon Mbaïkoua, le fils de la maire de Paoua. Pour eux, la raison de cette invalidation est une véritable dose d’imagination fertilement injustifiée.

Rappelons que monsieur Timoléon Mbaïkoua, membre de la plateforme présidentielle Béoko, et candidat du Parti Centrafricain pour un Développement intégré (PCDI) aux législatives du 14 mars dans la deuxième circonscription de Paoua, et accompagné de son frère cadet Edgar Mbaïkoua et le sulfureux Arsène Boro, sont partis voir le Président de l’autorité nationale des élections quelques jours avant la proclamation des résultats provisoires des législatives pour tenter de le corrompre avec une somme de 5 millions de francs CFA afin qu’il puisse renverser la situation. Face au refus de ce dernier, il promet d’aller voir les membres de la cour constitutionnelle avec une colossale somme de 10 millions de francs CFA pour annuler ces élections dans sa circonscription. Effectivement c’est ce qui a été fait, et la justice invalide la victoire de Monsieur Dotar  Ngonguene pour des raisons imaginaire : Rupture du principe de l’égalité des candidats. Incroyable nom ? Surtout si l’on sait que monsieur Timoléon Mbaïkoua est le fils de maire de Paoua, fils du premier rebelle centrafricain et petit frère du maire de Bétoko ?

En plus, la cour constitutionnelle accuse Monsieur Dotar  Ngonguene d’avoir battu compagne hors délai, c’est-à-dire le samedi 13 mars 2021. Incroyable surtout si l’on compare à la victoire contestée de sa sœur Virginie Mbaïkoua dans la circonscription de Bégoua ou son challenger avait contesté  pour la simple raison qu’elle avait battu campagne hors délai constitutionnel en distribuant illégalement des aides humanitaires de l’UNHCR. Mais la cour ferme ses yeux sur ce recours pour valider celui de Paoua 2.

Cependant, à Bangui, dans le huitième arrondissement, le candidat malheureux Arsène Angouré accuse par contre les juges de la cour constitutionnelle d’avoir bouffé ses 25 millions de francs CFA sans traiter correctement son cas. Même à Bimbo 5, c’est le même son de cloche. Il y’avait des manifestations devant la cour pour dénoncer cette mauvaise pratique mafieuse.

Pour ces législatives, les dégâts causés par la cour constitutionnelle sont énormes. Le cas de Monsieur Samuel Stanislas Zoumbeti est patent. Sa victoire est invalidée pour la seconde fois face à ses concurrents.

Affaire à suivre….

 

 

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