Bangui, République centrafricaine, jeudi, 16 septembre 2021, 02:39:01 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Ceci n’est pas une blague, encore moins d’un cauchemar. C’est une réalité qui a choqué plus d’un dans le pays. Monsieur Abdoulaye Hissen Ramadan, chef militaire du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), placé depuis plusieurs années sous sanction des Nations unies pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, est désormais devenu un allié sur du pouvoir. En ce sens, l’homme dispose d’une autorisation officielle de port d’arme de gros calibre, mais également d’une prime mensuelle d’environ 2 millions de francs CFA par mois. Incroyable, mais vrai!
Logé, nourri et véhiculé par l’État centrafricain, le chef de guerre Abdoulaye Hissen Ramadan, après son ralliement au pouvoir de Bangui en 2019, vit un véritable moment de bonheur.
« Semblerait-il que monsieur Abdoulaye Hissen occupe discrètement une fonction auprès du chef de l’État à la présidence de la République », soupire un haut cadre au ministère des Finances et du Budget.
Selon plusieurs sources concordantes, l’homme dispose à lui seul une suite à l’hôtel du centre, une autre au national hôtel, et une résidence pavillonnaire mise à sa disposition dans la citée des 36 villas à Bangui. En plus de cela, l’homme dispose d’une autorisation de port d’arme de gros calibre qu’il ne se débarrasse difficilement. Selon la même source au ministère des Finances, monsieur Abdoulaye Hissen reçoit mensuellement une prime de 2 millions de francs CFA. Il dispose également le libre accès au chef de l’État dont ils se parlent quasiment tous les jours.
Même au début de cette semaine, l’homme a voyagé à Bria dans le même avion que la délégation ministérielle conduite par le ministre d’État Willybiro Sako.
« Monsieur Abdoulaye Hissen a aussi un pouvoir de décision auprès du chef de l’État », confie un ministre du gouvernement Dondra.
Rappelons que Monsieur Abdoulaye Hissen avait été placé sous mandat d’arrêt de la justice centrafricaine en 2018, puis placé sous sanction de l’ONU et des États-Unis en 2017. L’homme est soupçonné d’avoir commis de graves crimes de guerres et de crimes contre l’humanité sur des populations civiles.
Par Anselme Mbata
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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