Modification de la constitution, le clan du pouvoir crie à la victoire avant l’heure

Publié le 27 mars 2022 , 8:07
Mis à jour le: 27 mars 2022 2:23 pm

 

Rédigé par Gisèle MOLOMA

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 28 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Depuis le début des travaux du dialogue républicain qui n’a rien d’inclusif, on assiste malheureusement aux multiples sorties tonitruantes de certains proches collaborateurs et partisans du chef de l’État , appelant à la modification de la Constitution, la loi mère de la République centrafricaine, permettant ainsi au chef de l’État de briguer un troisième mandat. Malgré la déclaration du Président du présidium  de ces assises qui a clairement indiqué que le dialogue républicain n’est pas compétent pour recommander la révision de la constitution, les partisans du chef de l’État maintiennent leur position et crient d’ores et déjà à la victoire.

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Albert Yaloké Mokpème, Ministre conseiller et porte-parole de la présidence centrafricaine @crédit photo Erick Ngaba
Albert Yaloké Mokpème, Ministre conseiller et porte-parole de la présidence centrafricaine @crédit photo Erick Ngaba

 

Les proches du pouvoir à la manœuvre

 

Pour Monsieur Héritier DONENG, Directeur de cabinet au ministère de la Jeunesse et des Sports, et également Président d’une association fictive dénommée « FRONT RÉPUBLICAIN »,le bal est joué, et les recommandations du dialogue républicain y comprise celle relative à la révision de l’article 154 du Titre VXI de la Constitution du 30 mars 2016 seront soumises aux instances habilitées, c’est-à-dire à l’assemblée nationale et au chef de l’État Faustin Archange Touadera.

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 Des juristes ouest africains plongés sur le projet de la modification constitutionnelle

 

Au même moment, selon des informations du CNC, une équipe de juristes venu de l’Afrique de l’ouest que CNC se réserve le droit de dénoncer sont au back office à l’assemblée nationale. Leur but, traiter la proposition de la modification de la constitution du 30 mars 2016 qui sera soumis par le pouvoir en place. Ce qui prouve à suffisance que ce dialogue dit républicain est comme le congrès extraordinaire du MESAN de Bokassa en 1976, où les délégués se sont retrouvés face à Bokassa et son projet d’empire de 1977.

Mais dans les rues de la capitale et sur les réseaux sociaux centrafricains, nombreux sont ceux qui pensent que le Président Faustin Archange Touadera et ses partisans sont en train de jouer au feu.

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Les observateurs réagissent

 

Pour des nombreux observateurs, cette question de la modification de la Constitution dont la société civile a seulement réussi à reporter l’échéance va être reprise par l’Assemblée Nationale dans un laps de temps relativement court. Et selon certaines indiscrétions, le référendum risquerait de passer avec ou avant les locales.

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