L’Unicef lance un appel aux financements pour les enfants de Centrafrique

AFP / Corbeau News Centrafrique: 19-12-2014.

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L’agence des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a souligné vendredi “le manque dramatique de fonds” de ses programmes en République centrafricaine, où plus de deux millions d’enfants sont dans le besoin après des mois de violences intercommunautaires.

L’Unicef n’a reçu que la moitié des fonds nécessaires cette année pour ses programmes, 42,7 millions de dollars (34,9 millions d’euros) sur 81 millions attendus (66,2 millions d’euros), a précisé à l’AFP le porte-parole de l’organisation, Christophe Boulierac.

“Deux enfants sur cinq qui ont un besoin urgent d’aide de la part de l’Unicef n’ont aucun accès aux soins, à l’eau, à l’éducation et à une protection, à cause d’un manque dramatique de fonds et de l’insécurité” qui règne dans le pays, a déclaré M. Boulierac.

Au moins 28 personnes ont été tuées mercredi lors d’affrontements entre groupes armés à Mbrés, dans le centre de cette ex-colonie française, faisant fuir des centaines d’habitants terrorisés dans la brousse.
L’Unicef a souligné qu’elle n’avait pas été en mesure de soigner 620 000 personnes, ni de fournir d’eau potable à plus de 250 000 enfants. Par ailleurs 33 000 enfants n’ont pu être vaccinés contre la rougeole et 5 000 enfants de moins de 5 ans en état de malnutrition sévère n’ont pu être soignés.

Plus d’un million et demi de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire en Centrafrique, soit un tiers de la population, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).

A la suite de nombreux raids et du déplacement de communautés entières d’agriculteurs, les réserves de nourriture sont désormais inférieures de moitié à leur niveau habituel.

Le cri d’alarme de l’Unicef intervient quelques semaines après que le PAM ait été forcé de suspendre ses programmes d’aide aux réfugiés syriens, les donateurs internationaux n’ayant pas honoré leurs promesses.
La distribution de coupons alimentaires à 1,7 million de réfugiés avait repris quelques jours après l’appel du PAM

AFP