Luanda et l’ONU tentent de faire revivre le  processus de paix en RCA

Publié le 14 juin 2022 , 8:05
Mis à jour le: 14 juin 2022 3:30 pm

 

Rédigé par Afrique intelligence

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi 15 juin 2022

 

Bangui (CNC) – Le ministre angolais des relations extérieures, Tete António, a dernièrement séjourné à Bangui, à  l’invitation de la nouvelle représentante spéciale de la Minusca, Valentine Rugwabiza. Cette dernière  souhaite un suivi plus régulier de la feuille de route de Luanda.

Le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, et le ministre angolais des relations extérieures, Tete Antonio, à Bangui, le 4 juin, lors de la revue stratégique sur le processus de paix en RCA. © Flickr Minusca IMG_7387.jpg fetch%3EUID%3E/INBOX%3E69226
Le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, et le ministre angolais des relations extérieures, Tete Antonio, à Bangui, le 4 juin, lors de
la revue stratégique sur le processus de paix en RCA. © Flickr Minusca
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Nommée à ce poste depuis quatre mois, la nouvelle  représentante de la Minusca, Valentine Rugwabiza, veut  faire revivre la feuille de route angolaise dans le conflit  centrafricain, malgré une certaine lassitude qui s’installe  à Luanda face au peu d’avancées (.

La diplomate rwandaise a ainsi fortement poussé pour  l’organisation d’une revue stratégique sur le processus  de paix, le 4 juin dernier à Bangui, en présence  du ministre angolais des relations extérieures, Tete

António, accompagné du chef de la diplomatie rwandaise,  Vincent Biruta, pour s’entretenir avec le président  centrafricain Faustin-Archange Touadéra.

Cette réunion doit permettre à Valentine Rugwabiza de présenter des avancées concrètes pour sa première audition devant le Conseil de sécurité de l’ONU, qui doit avoir lieu le 22 juin prochain à New York.

 

TOUADÉRA MONTRE PATTE BLANCHE

La cheffe de la diplomatie centrafricaine Sylvie Baïpo­Temon a également participé aux discussions, tout  comme l’ambassadeur français Jean-Marc Grosgurin, ou encore la nouvelle ambassadrice américaine, Patricia Mahoney, arrivée en avril dernier.

Contrairement à une première revue stratégique houleuse qui avait eu lieu le 14 janvier dernier (AI du 18/03/22), la discussion a cherché à clarifier le rôle de chacun. Le chef de la diplomatie angolaise Antonio Tete a insisté sur le fait que c’est au gouvernement centrafricain de conduire la feuille de route et les discussions avec les chefs des groupes armés ayant participé à la Coalition des patriotes pour le changement de François Bozizé, ainsi que de poursuivre le processus de désarmement, démobilisation, réinsertion. Une demande que le président centrafricain, qui jusqu’ici voulait laisser toute initiative à la diplomatie angolaise, semble avoir acceptée .

 

LA VISITE DE LOURENÇO ANNULÉE

A l’aller comme au retour, Tete António a effectué une discrète escale à Brazzaville pour rendre compte de ses démarches au président congolais Denis Sassou Nguesso. Ce dernier continue de suivre attentivement la situation politique de son voisin.

Malgré ces promesses d’avancées, Luanda reste méfiante sur les promesses centrafricaines au vu des timides résultats des derniers mois. Alors que la diplomatie centrafricaine attendait la venue du président angolais João Lourenço à Bangui en ce début de semaine, le voyage semble avoir été annulé à la dernière minute.

Outre la déception sur le processus de paix, Luanda connaît quelques frustrations au niveau de la Minusca.

Ces dernières semaines, les autorités du pays se sont étonnées que la candidature du général angolais qu’elles avaient présentées pour prendre la tête de la force de la Minusca n’ait pas encore été validée par le Département des opérations de paix (DOP) des Nations unies. Le militaire aurait théoriquement dû prendre la succession du général burkinabè Daniel Sidiki Traoré au mois d’avril.

 

 

 

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