« La Loi sur les cryptomonnaies a été une grosse erreur ». Sangocoin dans la ligne de mire de Dologuélé  

Publié le 23 août 2022 , 8:13
Mis à jour le: 23 août 2022 10:11 am

 

Bangui (République centrafricaine) – L’économie centrafricaine, soufre, et continue de souffrir à cause de l’incompétence notoire de ses dirigeants. Ainsi, l’opposant Anicet Georges Dologuelé  affirme que  « la Loi sur les cryptomonnaies instaurée par le Président de la République Faustin Archange Touadera a été une grosse erreur de sa part », et cela se justifie.

L’ancien Premier ministre Anicet Georges Dologuélé, opposant déclaré au Président Touadera. Photo archive.

 

Rédigé par Gisèle MOLOMA

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi 24 août 2022

 

Les cryptomonnaies, un outil de développement, selon Touadera

 

Vu de la présidence, à Bangui, la « décision historique » d’adopter le Bitcoin comme « monnaie  officielle » représente sans le moindre doute « un pas décisif vers l’ouverture de nouvelles  opportunités » pour la République centrafricaine (RCA).

Mais l’opposition centrafricaine, dans sa globalité, juge que cette vision du chef de l’État est illusoire. Dans sa lettre ouverte au Président de la République, l’opposant Anicet Georges Dologuelé est revenu sur l’adoption de la loi sur les cryptomonnaies dans laquelle le bitcoin est instauré désormais comme monnaie nationale au côté du franc CFA. D’après lui, les cryptomonnaies ont été une grosse erreur de la part du chef de l’État.

« La Loi sur les cryptomonnaies a été une grosse erreur,   et tout le monde vous conseille de faire marche arrière. Dans l’intérêt de la République centrafricaine, suivez ces sages conseils et écartez de votre entourage tous les truands nationaux et sous régionaux qui, nombreux, exercent ostensiblement une influence néfaste sur vous et sur la gouvernance du pays », affirme l’opposant Dologuélé dans sa correspondance au chef de l’État.

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Touadera a peur de la justice

 

D’après lui, le chef de l’État Faustin Archange Touadera a en effet juré par deux fois, devant Dieu et devant la Nation, de ne pas modifier ni la durée ni le nombre des mandats présidentiels prévus par la Constitution en son article 35. Mais la nature de la gouvernance qu’il serve depuis 2016 au peuple centrafricain semble avoir convaincu les « feymen »  qui l’entourent ainsi que lui-même qu’il serait dangereux de quitter un jour les fonctions présidentielles, sous peine de devoir rendre compte des nombreux crimes (humains et économiques) qui jalonnent son exercice du pouvoir.

« Ce faisant vous commettez une autre erreur grave », affirme-t-il.

Et ce n’est pas tout! L’opposant se voit aussi coupable d’avoir accepté sa défaite en 2016 en deuxième tour de la présidentielle de 2015 face au candidat Faustin Archange Touadera.

« Je porte en partie la responsabilité de votre présence à la tête de notre pays aujourd’hui, en cela que j’avais fait le choix de ne pas m’opposer à l’annonce d’une victoire qui vous avait été artificiellement fabriquée en 2016. Je l’avais fait dans l’intérêt de la paix et pour donner une nouvelle impulsion à notre pays. C’est ce même esprit qui m’a guidé, quand j’ai pris part à la table ronde des bailleurs qui a débouché sur le RCPCA, dont les sommes faramineuses décaissées (plus de 1000 milliards CFA) ont été presque entièrement détournées par votre régime, sans aucune réalisation concrète dans le pays », ajoute-t-il.

Et les cryptomonnaies ?

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