Les avocats de Sayo et des frères Dondra dénoncent les abus d’un régime en chute libre

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Les avocats de Sayo et des frères Dondra dénoncent les abus d’un régime en chute libre

 

Les avocats de Sayo et des frères Dondra dénoncent les abus d’un régime en chute libre
Maître Nicolas Tiangaye, l’un des avocats de Sayo et des frères Dondra, arrêté illégalement par l’ocrb

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Le 22 mars 2025, à Bangui, les avocats de Monsieur Armel Sayo et des frères Dondra ont pris la parole pour condamner les violations des droits de leurs clients par un régime qui s’enfonce dans l’arbitraire et la répression.

 

La conférence de presse tenue ce jour du samedi 22 mars 2025 par le Collectif des Avocats dans les affaires de Monsieur Armel Sayo et des frères Mathurin Christian et Eusèbe Dondra a révélé une réalité en République Centrafricaine. Ces défenseurs ne mâchent pas leurs mots : ils accusent ouvertement le pouvoir en place de bafouer les droits les plus élémentaires et de bloquer leur travail. « La présence d’un avocat auprès de la personne gardée à vue, détenue, est de droit si cette dernière le réclame », rappellent-ils, en citant l’article 48, alinéa 5 du Code de procédure pénale. Mais cette règle, pourtant claire, est foulée aux pieds sans scrupule.

 

Pour l’affaire Sayo, tout commence le 5 février 2025. Les avocats se constituent officiellement par une lettre enregistrée au parquet, puis tentent de voir leurs clients à l’Office Centrafricain de Répression du Banditisme (OCRB). Refus catégorique. Pas d’explication, pas de dialogue, juste un mur. Dans le cas des frères Dondra, l’histoire est encore plus sombre. Arrêtés dans la nuit du 19 au 20 mars 2025, vers 1h du matin, ils sont emmenés à l’OCRB. Leurs maisons ? Dévastées, sans mandat, par des agents qui agissent comme s’ils étaient au-dessus des lois. Les avocats, alertés, se constituent les 20 et 21 mars par écrit au Procureur de la République. Résultat ? Même scénario : on leur barre la route.

 

« Nous dénonçons fermement les violations des libertés individuelles dont les avocats sont les défenseurs », clame le Collectif lors de la conférence de presse. Ce n’est pas juste une question de procédure, c’est une attaque directe contre la justice elle-même. Ils ajoutent : « Les règles et principes liés au droit de la défense et à la liberté d’exercice de la profession d’avocat » ne sont pas des faveurs, mais des bases essentielles pour que le système tienne debout. Sans ça, il n’y a plus de justice, juste un pouvoir qui décide qui a des droits et qui n’en a pas.

 

Ce qui rend ces affaires encore plus graves, c’est le silence du régime. Pas de réponse, pas de justification. On dirait un État sans tête, où personne n’assume, mais où la répression, elle, fonctionne à plein régime. Les avocats parlent d’une « dictature sans président », et ça sonne juste : un pays où les institutions s’effacent pour laisser place à des décisions violentes, prises dans l’ombre. « Nous exigeons le libre accès à nos clients pour une justice équitable », insistent-ils. Mais face à un pouvoir qui préfère étouffer les voix, cette demande risque de rester un vœu pieux.

 

Ces abus ne touchent pas que Sayo ou les Dondra. Ils montrent un système qui se referme sur lui-même, écrasant tout ce qui pourrait le gêner. Les avocats, en première ligne, ne comptent pas se taire. Leur cri d’alarme doit maintenant résonner plus loin, jusqu’à ceux qui, dehors, peuvent encore pousser ce régime à rendre des comptes….

 

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