Le Centre National de Traitement de la Drépanocytose : Un Besoin Criant d’Amélioration
Bangui, 26 septembre 2023 (CNC) – La drépanocytose, une maladie génétique rare mais dévastatrice, touche des milliers de personnes à travers le monde. En République centrafricaine, le Centre National de Traitement de la Drépanocytose joue un rôle crucial dans la prise en charge des patients atteints de cette maladie. Cependant, ces dernières années, ce centre fait face à d’énormes difficultés qui entravent son bon fonctionnement, mettant en péril la vie des patients et le moral de leurs accompagnateurs.
L’une des difficultés les plus préoccupantes est le manque d’infrastructures de base. Les patients et leurs accompagnateurs sont confrontés à l’absence de toilettes, d’espaces de repos pour les gardes, et même de l’eau potable. Cette situation, déjà pénible en soi, est d’autant plus préoccupante pour les familles qui croyaient à tort que la prise en charge médicale était gratuite. Pulchérie, parent d’un enfant malade interné, exprime sa surprise et sa déception : “C’est vraiment triste de le constater parce qu’au quartier, on dit que les médicaments sont gratuits ici, mais ce n’est pas le cas. Pour ces petits enfants, nous achetons les médicaments, nous payons aussi les salles. Il faut que ces gens nous aident.”
Cependant, toutes les voix ne sont pas unanimes. Certains parents de malades reconnaissent des avancées notables dans le fonctionnement du centre malgré ces dysfonctionnements. Suzanne, qui a amené son petit-fils, témoigne : “Le service ici au sein de ce nouveau centre me plaît beaucoup, contrairement à 2020 où le centre était logé au sein de la pédiatrie. J’apprécie l’accueil et il s’occupe bien de nos enfants.”
Pourtant, le manque d’assistance pour les patients atteints de drépanocytose demeure un sujet brûlant. Evelyn, qui a passé plusieurs mois d’hospitalisation au centre, exprime son désarroi : “On peut vivre 20 ans ou 30 ans avec le VIH SIDA, mais la drépanocytose est une maladie très mortelle. Beaucoup d’enfants meurent de cette maladie, mais le gouvernement préfère souvent assurer une prise en charge des patients du VIH et oublier les enfants qui souffrent de la drépanocytose.”
Face à ces défis, les responsables du Centre National de Traitement de la Drépanocytose reconnaissent l’ampleur des difficultés et appellent le ministère de la Santé à leur apporter un soutien urgent. Cornel Yanguenji, surveillant du centre, déclare : “Depuis le mois d’octobre 2022, on n’a pas de latrines. Présentement, ça fait deux mois de cela qu’on n’a pas d’occurrence. Donc, les personnels de santé et les malades vont ailleurs pour chercher de l’eau. Si certains partenaires sont là pour appuyer ou bien le ministère qui est proche de chez nous puisse descendre pour voir ce qui se passe, ce serait encore une bonne chose.”
Malgré ces difficultés, le Centre National de Traitement contre la drépanocytose continue de faire de son mieux pour répondre aux besoins primaires des malades. Cependant, il est évident que des améliorations majeures sont nécessaires pour garantir une prise en charge adéquate des patients et soulager leurs familles.
En fin de compte, la drépanocytose reste une maladie grave qui mérite une attention accrue. Il est impératif que les autorités sanitaires et les partenaires médicaux se mobilisent pour apporter un soutien adéquat au Centre National de Traitement de la Drépanocytose, afin de permettre aux patients de bénéficier des soins dont ils ont désespérément besoin. La vie de nombreux enfants dépend de ces actions, et il est de notre devoir de garantir leur bien-être et leur avenir.
Par Prisca VICKOS
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