Le 8 mars 2024 : Journée funeste à Obo, des explosions d’armes secouent la ville

Publié le 10 mars 2024 , 5:17
Mis à jour le: 10 mars 2024 7:53 am

Le 8 mars 2024 : Journée funeste à Obo, des explosions d’armes secouent la ville

 

La ville de Obo, dans la préfecture du Haut-Mbomou. CopyrightMinusca
La ville de Obo, dans la préfecture du Haut-Mbomou. CopyrightMinusca

 

 

Bangui, 11 mars 2024 (CNC)

 La joyeuse célébration du 8 mars, consacrée à la journée internationale de la femme, commémorée à travers la République centrafricaine contraste avec les événements tragiques à Obo, Haut-Mbomou.

 

Le 8 mars 2024 a marqué une journée de tragédie à Obo, une ville centrafricaine située dans la préfecture du Haut-Mbomou, au sud-est de la République centrafricaine. Alors que le reste du pays célébrait la Journée internationale de la femme avec festivités et joie, la ville d’Obo a été le théâtre d’une série d’événements malheureux. Des tirs intenses ont secoué la ville, plongeant ses habitants dans la terreur et le chaos. Ce qui était généralement une journée consacrée à la célébration des femmes et de leurs réalisations s’est transformé en un jour maudit pour les habitants d’Obo.

 

La journée a commencé dans le calme, mais tout a changé lorsqu’un convoi de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a quitté la ville pour Mboki, une ville voisine sur la route de Bangui. Parmi les véhicules du convoi se trouvait le camion d’un particulier transportant des passagers civils, dont certains souhaitaient se rendre à Bangui, la capitale. Parmi eux se trouvaient des citoyens musulmans qui cherchaient à quitter la ville pour des raisons personnelles.

 

Cependant, le convoi de la MINUSCA, quittant Obo,  a été stoppé à environ 7 kilomètres de la ville par des éléments de la milices Anikpigbé, un groupe d’autodéfense locale. Ces milices ont catégoriquement refusé de laisser passer le camion transportant des civils, exigeant son retour immédiat à Obo. Ils ont également demandé une fouille minutieuse du véhicule, malgré la présence de Casques bleus de la MINUSCA qui escortaient le convoi.

 

Face à ces exigences, le convoi a été contraint de rebrousser chemin et de retourner à Obo. Mais quelques heures plus tard, une altercation s’est éclatée dans la ville, poussant les soldats FACA à faire usage de leurs armes pour tenter d’instaurer le calme.

Durant plusieurs heures, des détonations d’armes automatiques secouent la ville, poussant les habitants d’Obo à cloîtrer chez eux. Un couvre feu a même été instauré par les soldats FACA, et aucune circulation des motos est autorisée. Des miliciens ont également été interpellé et placé en détention dans la base des soldats FACA.

 

Rappelons que le 8 mars 2024 restera gravé dans la mémoire des habitants d’Obo comme un jour de terreur et de chaos. Les événements tragiques qui se sont déroulés soulignent les défis persistants auxquels la République centrafricaine est confrontée en termes de sécurité et de stabilité. Alors que le reste du monde célébrait la Journée de la femme, Obo pleurait ses pertes et craignait l’incertitude de l’avenir dans un climat d’escalade des tensions.

 

Par Fidèle ZEGUINO

Correspondant du CNC dans le grand sud-est

 

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