La société civile centrafricaine face à l’autoritarisme du Président Touadera : Entre silence et complicité

Publié le 6 juin 2023 , 7:50
Mis à jour le: 6 juin 2023 5:42 pm

La société civile centrafricaine face à l’autoritarisme du Président Touadera : Entre silence et complicité

 

Le porte-parole du GTSC Paul Crescent BENINGA. Credit photo : Corbeaunews.

 

 

Bangui, 07 juin 2023 (CNC) — Le silence assourdissant de la société civile en Centrafrique face à la dérive autoritaire du Président Faustin Archange Touadera soulève des questions cruciales quant à son rôle et son engagement envers les citoyens centrafricains. Alors que la population est confrontée à une situation économique et sociale désastreuse, les actions inexistantes de la société civile suscitent l’étonnement et le désarroi chez de nombreux compatriotes.

 

Il est tout simplement ahurissant de constater le mutisme des organisations de la société civile en Centrafrique. Face à cette inaction de la société civile, les centrafricains se demandent :

« Comment les organisations de la société civile peuvent-elles permettre une telle ruine de la population ? Les salaires ne sont pas augmentés, les commerçants se plaignent de la baisse de leurs ventes, les denrées alimentaires et les prix des hydrocarbures ont doublé, se soigner devient difficile, et le gouvernement semble prendre plaisir à appauvrir son peuple, le tout devant une société civile complice.

Gervais Lakosso, coordonnateur du groupe du travail de la société civile en République centrafricaine

 

Firmin Nzalé s’alarme : « Les augmentations des taxes sur les transports en commun, les prix exorbitants des hydrocarbures, les taxes sur les crédits téléphoniques et plus récemment les nouvelles taxes sur les transactions financières électroniques ont épuisé les centrafricains. Malgré ces difficultés insurmontables, la société civile demeure silencieuse, complice de cette situation désastreuse. Pire encore, le projet très contesté d’une nouvelle constitution en Centrafrique a été annoncé par le Président Touadera en toute illégalité. Pourtant, la société civile ne prononce pas un mot. C’est tout bonnement incroyable ! »

 

Pour Arnaud, il ne fait aucun doute, la société civile centrafricaine est complice de la souffrance des citoyens centrafricains :

« En comparaison avec l’Afrique de l’Ouest, où la société civile s’est toujours mobilisée face aux dérives gouvernementales, le silence de la société civile centrafricaine est d’autant plus troublant. On se souvient de l’organisation de la société civile malienne “Touche pas à ma constitution” ou encore du Ballet national au Burkina Faso. Mais qu’en est-il de la société civile centrafricaine ? Serait-elle complice de cette situation ? »

Le leader de la société-civile Gondjé Luther.

 

Notons que la société civile a toujours été un pilier essentiel de la démocratie et de la justice sociale. Elle doit représenter la voix des citoyens, les protéger contre les abus du pouvoir et faire entendre leurs préoccupations. Cependant, en Centrafrique, elle semble avoir abandonné cette noble mission.

 

Il est temps que la société civile centrafricaine se réveille et prenne position pour défendre les droits et les intérêts du peuple. Les centrafricains ont besoin de voix fortes qui les soutiennent dans leur lutte quotidienne pour une vie décente. La société civile doit être le porte-voix des aspirations populaires, dénoncer les injustices et lutter pour une gouvernance équitable.

 

Les centrafricains méritent mieux que cette indifférence. Ils ont besoin d’une société civile engagée, courageuse et prête à se battre pour leurs droits et leur bien-être. La société civile doit refuser d’être complice d’un régime autoritaire et se dresser contre les dérives du pouvoir.

 

Il est temps que la société civile centrafricaine se lève, se mobilise et prenne les mesures nécessaires pour mettre fin à cette situation intolérable. Les centrafricains ont le droit de vivre dans la dignité et la prospérité, et la société civile a la responsabilité de les aider à atteindre cet objectif.

 

Il est temps pour la société civile de retrouver sa voix, de se réapproprier son rôle et de montrer qu’elle est prête à défendre les intérêts de la population. Les centrafricains comptent sur elle pour être le levier du changement et l’instigatrice d’une transformation sociale et politique positive.

 

La société civile centrafricaine a la capacité de changer les choses et d’améliorer la vie des citoyens. Il est temps qu’elle se lève et agisse. Les centrafricains ont besoin d’elle.

 

Par Alain Nzilo

Corbeaunews Centrafriquev

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