La Russie, soutien de Nicolas Maduro, envoie des troupes au Venezuela

Publié le 27 mars 2019 , 1:23
Mis à jour le: 27 mars 2019 5:50 pm

 

 

La Russie a envoyé une centaine de militaires et 35 tonnes de matériel au Venezuela. Une présence jugée par l’opposition comme une ingérence étrangère, mercredi 27 mars.

le 27/03/2019 à 15:33

► Combien de militaires russes ont débarqué au Venezuela ?

Deux avions militaires russes, un « Antonov An-124 et un avion de passagers de type Iliouchine Il-62 » transportant « des équipes de fonctionnaires dans le cadre de la coopération technique et militaire » entre les deux pays, auraient atterri à Caracas dimanche 24 mars, d’après l’agence russe Sputnik. À leur bord, une centaine de militaires et 35 tonnes de matériel, envoyés par l’administration de Vladimir Poutine, en soutien à Nicolas Maduro.

Une arrivée confirmée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, qui a indiqué mercredi 27 mars, que la Russie était « en train de renforcer sa coopération avec le Venezuela en accord avec la Constitution de ce pays et dans le cadre de la loi ».

Moscou est également soupçonné d’avoir envoyé à Caracas des agents de sécurité privée pour protéger Nicolas Maduro : les hommes du groupe Wagner, déjà présents dans l’est de l’Ukraine, chargés d’épauler les officiers de Damas et actifs en République centrafricaine. Autant d’interventions soutenues à demi-mot par le Kremlin.

► Comment a réagi l’opposition vénézuélienne ?

Le débarquement des militaires russes sur le sol vénézuélien a électrisé les opposants au président vénézuélien. « Il semble que (le gouvernement de Nicolas Maduro) n’ait pas confiance en ses propres militaires, car il les fait venir de l’étranger (…). Ils violent à nouveau la Constitution », s’est élevé Juan Guaido, reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays dont les États-Unis, mercredi 27 mars devant l’Assemblée.

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La majorité parlementaire « a rejeté à l’unanimité la présence de militaires russes au Venezuela (…), qualifiée d’ingérence à la souveraineté nationale qui viole la Constitution de manière flagrante », a ensuite indiqué dans un communiqué le Parlement, seule institution contrôlée par l’opposition. Selon la loi, le Parlement a son mot à dire pour toute mission militaire étrangère sur le sol vénézuélien.

► Comment ont réagi les États-Unis ?

Trois ans après avoir sauvé le régime de Bachar Al Assad en Syrie, Vladimir Poutine fait tout pour venir au secours de son allié Nicolas Maduro. Quitte à ouvrir un nouveau front dans son bras de fer avec les Occidentaux.

L’arrivée des militaires russes a donné lieu à une passe d’armes lundi 25 mars entre Washington et Moscou. Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a prévenu son homologue russe Sergueï Lavrov que les États-Unis ne resteraient pas « les bras croisés » si la Russie continuait « d’exacerber les tensions au Venezuela ». Sergei Lavrov a rétorqué en accusant les États-Unis de tenter d’organiser un « coup d’État » pour renverser le président vénézuélien Nicolas Maduro.

Le groupe de Lima, composé de 13 pays latino-américains et du Canada, a fait part de sa « préoccupation » concernant la présence de troupes russes, et « condamné toute provocation ». Le vice-président américain Mike Pence devait recevoir mercredi à 15 heures Fabiana Rosales de Guaido, l’épouse de Juan Guaido, selon la délégation de celui-ci aux États-Unis.

 

Avec le journal La-croix

 

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