La RCA au défi des télécommunications : la ville de Bouar plonge dans l’obscurité du réseau mobile

Publié le 14 janvier 2024 , 5:00
Mis à jour le: 14 janvier 2024 8:11 am

La RCA au défi des télécommunications : la ville de Bouar plonge dans l’obscurité du réseau mobile

 

Au plein centre de la ville de Bouar, au nord-ouest de la République centrafricaine
Au plein centre de la ville de Bouar, au nord-ouest de la République centrafricaine

 

 

Bangui, 15 janvier 2024 (CNC) – Bouar, une ville située dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la République centrafricaine, fait face à un grave problème de qualité de réseau mobile, affectant considérablement la vie quotidienne de ses habitants. Les opérateurs de téléphonie mobile tels que Télécel, Orange et Moov sont pointés du doigt pour la détérioration de la qualité de leurs services. Cette situation a des répercussions dévastatrices sur les activités économiques et la vie sociale de la population locale. Dans cet article, nous examinerons de près les conséquences de cette crise des télécommunications, en mettant en lumière les perspectives divergentes et les controverses entourant cette question pressante.

 

Les habitants de Bouar ont de plus en plus de difficultés à utiliser leur téléphone portable en raison de la mauvaise qualité des réseaux offerts par Télécel, Orange et Moov. Les appels sont souvent interrompus, les messages ne parviennent pas à être envoyés, et la communication de base devient un défi quotidien. Cette situation est particulièrement préoccupante car elle affecte non seulement la vie sociale des résidents, mais aussi leurs activités économiques.

 

Selon les témoignages recueillis, il est devenu ardu de passer un appel sans être interrompu par des problèmes de réseau. Les quartiers de la ville ont perdu leur accès à la communication, et certains citoyens ont même été contraints de se déplacer vers d’autres zones pour pouvoir utiliser leur téléphone. Simon, habitant du quartier Côte-45, témoigne de la gravité de la situation en déclarant : “Nous avons un sérieux problème de réseau. Pour communiquer, il faut aller vers l’école. Les locataires ont refusé de prendre des maisons dans notre quartier à cause de cette situation. Nous demandons aux opérateurs de téléphonie mobile de résoudre ce problème car nous aussi, nous sommes des consommateurs.”

 

Natacha, une résidente du quartier Cotonave, partage ses frustrations : “Je suis attristée par cette situation. Nous n’avons pas de réseau. C’est comme si nous sommes au village alors que nous sommes dans le chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré. Nous devons nous déplacer en ville pour passer un appel avant de revenir. C’est comme si nous n’avions pas de réseau.”

 

Cette crise des télécommunications à Bouar soulève plusieurs questions complexes et controversées. D’une part, les opérateurs de téléphonie mobile sont accusés de négliger la qualité de leurs services malgré les paiements réguliers de leurs abonnés. Les consommateurs estiment que cela constitue une violation de leur droit à des services de communication fiables. D’autre part, certains experts suggèrent que la géographie de Bouar, en tant que ville éloignée de la capitale, peut rendre la mise en place d’infrastructures de télécommunications plus coûteuse et complexe.

 

La question de la responsabilité est également au cœur du débat. Les autorités locales ont été interpellées par les abonnés mécontents, les incitant à intervenir pour résoudre ce problème. Certains affirment que l’État devrait jouer un rôle plus actif dans la régulation des opérateurs de téléphonie mobile pour garantir la qualité des services offerts à la population.

 

L’impact de la crise des télécommunications à Bouar est significatif, tant sur le plan social qu’économique. Les citoyens sont confrontés à des défis croissants pour maintenir des liens familiaux, sociaux et professionnels, tandis que les entreprises locales subissent des pertes financières en raison de l’instabilité des communications. L’avenir de la ville dépend en partie de la résolution de cette crise.

 

La question qui se pose est de savoir comment les opérateurs de téléphonie mobile, les autorités locales et l’État centrafricain répondront à ces défis. Faudra-t-il investir davantage dans les infrastructures de télécommunications à Bouar pour améliorer la qualité du réseau ? Les opérateurs devront-ils prendre des mesures immédiates pour résoudre ce problème qui affecte la vie quotidienne de milliers de personnes ?

 

En fin de compte, la crise des télécommunications à Bouar est un exemple frappant des défis auxquels sont confrontés de nombreuses régions en développement en matière de connectivité. Les implications futures de cette situation dépendront des décisions prises par toutes les parties concernées. Une chose est certaine, la population de Bouar attend des réponses concrètes et des actions immédiates pour sortir de l’obscurité du réseau mobile.

 

Par Prisca Vickos

 

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