La psychose éphémère à Bangui : Quand une fausse alerte paralyse la capitale centrafricaine

La psychose éphémère à Bangui : Quand une fausse alerte paralyse la capitale centrafricaine

 

les faca dans un pick-up devant le siège de la télévision lors de la débandade générale à bangui
Les soldats FACA, escortant la ministre de la défense, quittent le siège de la télévision, le 25 décembre 2020. Photo CNC

 

 

Bangui, 10 octobre 2023 (CNC) – Lundi, la République centrafricaine a connu une matinée chaotique à Bangui, sa capitale, en raison d’une fausse alerte concernant la possible présence de rebelles à proximité de la ville. Cette situation a entraîné une série de débandades, perturbant les activités quotidiennes et mettant en lumière la fragilité de la sécurité et de l’éducation dans le pays.

 

La fausse alerte a été déclenchée dans le village de Djibel, situé à 17 kilomètres de Bangui, sur la route de Damara. Une habitante du village a prétendu avoir rencontré des rebelles qui auraient exigé une somme d’argent. Cette information a rapidement été transmise aux autorités locales, provoquant une réaction en chaîne de panique parmi la population.

 

Les conséquences de cette panique ont été graves. Les commerces ont fermé, les écoles ont été paralysées, et de nombreuses personnes ont été blessées dans leur fuite. Des parents inquiets n’ont pas encore pu retrouver leurs enfants, tandis que d’autres ont forcé l’entrée des écoles pour récupérer leurs enfants. L’école Saint-Charles a même annoncé la suspension des cours pour la journée.

 

Le maire de la commune de Begoua, Jean-Emmanuel Gazanguiza, a condamné cet acte et a appelé la population au calme. Il a souligné les répercussions économiques de cette situation, alors que de nombreuses activités ont été perturbées, affectant les revenus et le fonctionnement quotidien de la ville.

 

Il est important de noter que ce n’est pas la première fois que de fausses rumeurs provoquent la panique à Bangui. Les autorités ont renforcé le dispositif de sécurité à la sortie nord de la ville et au village Djibel pour rétablir l’ordre, mais les conséquences à court terme sont déjà évidentes.

 

Cette situation soulève des préoccupations majeures concernant la sécurité et l’éducation en République centrafricaine. Tout d’abord, il est impératif que des mesures soient prises pour prévenir la propagation de fausses informations et de rumeurs infondées. Ces incidents de panique ont non seulement des conséquences économiques, mais ils mettent également en danger la sécurité des citoyens.

 

De plus, l’incident à l’école Saint-Charles souligne le besoin de renforcer les mesures de sécurité dans les établissements éducatifs. Les parents doivent être informés des protocoles de sécurité en cas d’urgence et encouragés à les suivre pour garantir la sécurité de leurs enfants. La collaboration entre les autorités locales, les écoles et les parents est essentielle pour prévenir les comportements imprudents en cas de crise.

 

Enfin, il est nécessaire de sensibiliser la population à la gravité des fausses alertes et des rumeurs. Les conséquences de telles situations vont au-delà de la perturbation de la vie quotidienne ; elles peuvent avoir des répercussions psychologiques et émotionnelles sur les enfants et leurs familles. L’éducation à la gestion des crises et à la vérification des informations peut jouer un rôle crucial dans la prévention de futures débandades.

 

L’incident de panique à Bangui suite à une fausse alerte met en lumière la nécessité de renforcer la sécurité, la sensibilisation et l’éducation dans la région. Il est impératif que des mesures soient prises pour éviter que de telles situations se reproduisent, afin de protéger la population et de garantir un environnement sûr et stable pour tous.

 

Par Anselme Mbata

 

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