La mort silencieuse derrière les barreaux à Bangui : Le détenu Nougo Belfort est mort à la prison de Ngaragba dans des circonstances suspectes
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
Dans la nuit de vendredi à samedi, un détenu de la prison de Ngaragba, Nougo Belfort est mort. Un décès émouvant qui survient quelques heures après une annonce de réduction de peine. Un nouveau drame qui révèle la face sombre du système carcéral dans le pays de Barthelemy Boganda.
Une mort de Nougo Belfort aux circonstances troubles à la prison de Ngaragba
Nougo Belfort, ex-combattant arrêté et détenu depuis 2014 à la prison de Ngaragba, venait d’apprendre, le vendredi dernier dans la journée, une nouvelle surprise. Les autorités judiciaires lui accordaient trois mois de réduction sur sa peine de vingt ans. Une décision dérisoire après dix ans derrière les barreaux. Il est retourné dans sa cellule sans un mot.
Peu après, vers 22 heures, il commence à se plaindre de douleurs à la poitrine, et un appel aux gardiens a été fait, mais pas de suite. Ses codétenus l’ont vu s’effondrer au sol vers 23 heures. Les gardiens sont appelés à nouveau et ces derniers sont arrivés trop tard vers minuit. Malheureusement le détenu est décédé de suite de son malaise cardiaque. Les gardiens ont récupéré le corps sans vie de Nougo Belfort, et celui-ci a rejoint directement la morgue de l’hôpital communautaire. Sans autopsie. Sans explication.
La peur s’installe dans les prisons
Cette mort inexpliquée sème l’inquiétude à la prison de Ngaragba, mais également au camp de Roux, où les rumeurs d’empoisonnement circulent sans cesse. Les détenus tremblent. Le mois dernier, un prisonnier mourait déjà à la prison du camp de Roux. Un schéma qui se répète dans le silence.
Les prisonniers parlent à voix basse. Ils évoquent des menaces. Des pressions. Des règlements de compte. La mort de Nougo Belfort ravive leurs craintes. Personne ne se sent en sécurité.
Un système inhumain dans les prisons de Bangui
La vie à la prison de Ngaragba et au camp de Roux ressemble à un cauchemar sans fin. Les cellules débordent. La nourriture manque. Les maladies se propagent. Les soins médicaux n’existent pratiquement pas.
Les détenus comme Nougo Belfort subissent un double enfermement. Celui des murs et celui de l’indifférence. Les demandes d’aide restent sans réponse. Les plaintes se perdent dans les couloirs.
Le mépris des droits humains
Les droits fondamentaux des centrafricains s’arrêtent aux portes de la prison. Nougo Belfort est mort sans assistance médicale réelle. Son corps a disparu sans trace. Comme si sa vie ne valait rien.
Cette négligence criminelle frappe tous les détenus. Ils vivent dans la peur constante d’être les prochains. Les gardiens regardent ailleurs. Les autorités se taisent.
Un système mortifère
La mort de Nougo Belfort n’est pas un accident. Elle expose un système qui broie les êtres humains. Les détenus meurent dans l’indifférence totale. Leur disparition ne provoque ni enquête ni questionnement.
Ce mépris de la vie humaine empoisonne les prisons centrafricaines. Les détenus comme Nougo Belfort paient de leur vie l’incurie du système. Leur mort silencieuse témoigne d’une justice qui a perdu son humanité.
Cette situation perdure dans l’ombre des murs. Les prisonniers attendent leur tour, impuissants. La mort de Nougo Belfort s’ajoute à une liste déjà trop longue. Une liste qui s’allonge dans le silence complice des autorités.
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