La déplorable saga du procureur Benoît Narcisse Foukpio : quand la vérité est sacrifiée pour préserver les apparences

Publié le 22 novembre 2023 , 7:25
Mis à jour le: 22 novembre 2023 4:17 pm

La déplorable saga du procureur Benoît Narcisse Foukpio : quand la vérité est sacrifiée pour préserver les apparences

 

Le magistra Benoit Narcisse Foukpio, Procureur de la République près TGI Bangui
Le magistra Benoit Narcisse Foukpio, Procureur de la République près TGI Bangui

 

Bangui, le 23 novembre 2023 (CNC) – Dans une affaire judiciaire aussi troublante que scandaleuse, le Procureur de la République près du tribunal de grande instance de Bangui, le magistrat Benoît Narcisse Foukpio, a convoqué le Directeur de publication du journal ” Média Plus ” le mardi 21 novembre 2023, hier, pour se justifier au sujet d’un article publié par Corbeau News Centrafrique le 14 novembre et repris par son journal le 20 novembre, relatif à ses actions dans l’affaire de libération injuste et controversée de Jean-Marie Nguengoua, un riche homme d’affaires centrafricain incriminé dans un meurtre. Mais les raisons invoquées par lui ne sont rien de moins que des mensonges éhontés, compromettant ainsi l’intégrité de la justice en République centrafricaine.

 

Tout d’abord, examinons de prêt les faits réels de l’affaire selon les conclusions partielles de la Rédaction de CNC. L’article en question, intitulé “Scandale judiciaire : le riche Jean-Marie Nguengoua, accusé de meurtre, libéré sans procès”, a été publié par le site d’information Corbeaunews Centrafrique (CNC) le mardi 14 novembre dernier, sous la signature de notre journaliste Anselme Mbata. Ce même article a été repris par le journal “Médias Plus” dans son édition numéro 3107 du lundi 20 novembre 2023.

 

Le procureur Benoît Narcisse Foukpio prétend que les faits ont été déformés dans l’article de CNC et sans avoir à ce jour de son droit de réponse, il est essentiel de démystifier ses déclarations trompeuses.

 

Selon Benoît Narcisse Foukpio, il n’y a pas eu de séquestration du désormais ancien gardien de Jean-Marie Nguengoua, ni de son passage à tabac ayant entraîné sa mort. Au lieu de cela, il prétend que l’ancien gardien s’était estimé victime d’un licenciement abusif et avait saisi le Tribunal du travail pour obtenir justice. Le tribunal a décidé d’assigner Jean-Marie Nguengoua, et c’est l’ancien gardien lui-même qui s’est rendu au bureau de Nguengoua pour lui remettre l’assignation, au lieu de passer par un huissier de justice. Selon Nguengoua, la simple présence de son ancien employé l’a irrité (pourquoi ?), le poussant à le frapper.

 

Cependant, cette version des faits semble être une tentative désespérée grave de minimiser la gravité de l’incident. Les preuves, les témoignages recueillis et les faits montrent bel et bien que l’ancien gardien a été bel et bien victime de violences de la part de Jean-Marie Nguengoua dans sa concession située proche de la place « Cinquantenaire » au centre-ville de Bangui. Ce qui a d’ailleurs entraîné sa mort. Les parents de la victime ont déposé plainte, tenant Nguengoua pour responsable du décès de leur proche puisqu’il a été retrouvé mort dans sa concession. Le procureur a donc ordonné l’arrestation de Nguengoua, et c’est bien fait selon la procédure pénale qui l’exige dans le seul but de lui protéger contre lynchage, afin d’enquêter sur le lien entre les coups infligés et la mort de la victime.

 

Le procureur Benoît Narcisse Foukpio prétend également que la mise en liberté provisoire de Nguengoua n’est pas une libération définitive, mais plutôt une mesure légale prévue par le code de procédure pénale en raison de son état de santé sans pour autant remettre à Emmanuel Sandy, directeur de publication de MEDIA PLUS, une copie d’ordonnance de mise en liberté de Nguengoua pour publication avec son droit de réponse.  Or, un détenu des mercenaires russes de Wagner, tabassé copieusement et laissé pour mort cliniquement depuis deux jours, lui avait été présenté et il lui avait inculpé sans son âme qui était reparti entre temps chez son créateur .

 

En réalité, la libération de ce riche homme d’affaires a été réalisée de manière douteuse, sans la transparence et la légalité nécessaires. Le fait que Monsieur Nguengoua ait été libéré un samedi, un jour non ouvrable, pendant que le régisseur, informé de cette libération, était dans sa ferme.

 

Et encore plus spectaculaire, c’est le directeur de l’hôtel Oubangui qui était venu avec sa voiture devant la prison, après la sortie de l’homme d’affaire de sa cellule, pour le récupérer, sans être présent au tribunal, alors que si cela aurait dû être la procédure normale, c’est au tribunal qu’il aurait dû rentrer chez lui et non depuis sa prison un week-end en plus. Cela soulève donc autant des questions sur l’intégrité et sur la légalité du processus.

 

En outre, le procureur Benoît Narcisse Foukpio nie catégoriquement les allégations de pots-de-vin de 18 millions de FCFA versés à des personnalités judiciaires et politiques en échange de la libération de Nguengoua. Cependant, il convient de rappeler que la corruption et l’influence politique sont des problèmes courants en République centrafricaine, et les citoyens ont le droit de s’interroger sur la transparence de cette affaire.

 

Les déclarations du procureur Benoît Narcisse Foukpio dans sa réponse à la Rédaction de Corbeau News Centrafrique via MEDIAS PLUS, sont non seulement trompeuses, mais elles sapent également la confiance du public dans le système judiciaire centrafricain. Au lieu de protéger l’intégrité de la justice, Benoît Narcisse Foukpio semble être plus préoccupé par la préservation des apparences et des privilèges. Il est essentiel que la République centrafricaine recherche la vérité et la justice dans cette affaire, plutôt que de tolérer des mensonges éhontés et des comportements douteux de la part de ses magistrats.

 

Par Anselme Mbata

 

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