La chasse aux humanitaires à Ngaoundaye : enquête sur Belkpi Luc , un maire xénophobe
Bangui, CNC. La commune de Ngaoundaye, située dans la préfecture de Lim-Pendé, se trouve au cœur d’une polémique qui menace gravement l’aide humanitaire dans la localité. Le maire, Belkpi Luc, adopte depuis plusieurs mois une attitude hostile envers les travailleurs humanitaires non originaires de sa localité, entravant ainsi des projets essentiels au développement et au bien-être de sa population.
En novembre 2023, Belkpi Luc a expulsé l’équipe d’enquêteurs de l’ONG Danish Refugee Council (DRC). Récemment, il a récidivé en chassant les membres de l‘International Rescue Committee (IRC) venus évaluer l’impact de projets humanitaires. D’autres organisations comme Action Contre la Faim, ALIMA et Médecins avec l’Afrique ont également été victimes de cette politique discriminatoire.
La nécessité des activités humanitaires pour comprendre au maire Belkpi Luc.
Les activités menées par ces ONG, telles que les études de référence (Baseline), le suivi post-distribution (PDM) et les évaluations finales (Endline), sont déterminantes pour mesurer l’efficacité des projets humanitaires. Ces données permettent d’ajuster les interventions aux besoins réels de la population et d’optimiser l’utilisation des ressources.
Jean-Marc Kongo, expert en aide humanitaire à Bangui, explique :
« Ces activités de collecte de données sont indispensables pour garantir la pertinence et l’efficacité de l’aide apportée. Sans elles, nous travaillerions à l’aveugle, risquant de gaspiller des ressources précieuses sur des projets inadaptés ».
Le défi des compétences locales.
Le maire Belkpi Luc exige que seuls les habitants de Ngaoundaye soient recrutés pour les projets locaux, ignorant les compétences spécifiques requises. Cette approche pose un problème majeur dans une région où les ressources humaines qualifiées sont rares.
Marie-Claire Kossi, spécialiste en ressources humaines, précise :
« Les enquêtes humanitaires nécessitent des compétences pointues en méthodologie, analyse de données et utilisation d’outils spécifiques. Ces profils sont rares, même dans les grandes villes. Exiger un recrutement exclusivement local compromet la qualité et la fiabilité des données collectées ».
Le comportement du maire Belkpi Luc menace la cohésion nationale.
Le comportement du maire de Ngaoundaye, Belkpi Luc, pousse les centrafricains à s’interroger sur l’unité et la solidarité nationales. Son exigence de n’employer que des locaux va à l’encontre des principes fondamentaux de la République centrafricaine. Pierre Kourou, sociologue à l’Université de Bangui, s’alarme de cette situation :
« Imaginons qu’un diplômé originaire de Ngaoundaye trouve un emploi à Bambari, Bria ou Berberati, et qu’on le chasse sous prétexte qu’il n’est pas natif de ces villes. Ce serait inacceptable. Tous les Centrafricains ont le droit de travailler partout dans leur pays. L’attitude du maire Belkpi Luc est non seulement illégale, mais aussi dangereuse pour la cohésion sociale et le développement du pays. Exiger que seuls les ressortissants d’une localité y travaillent est une forme de discrimination qui n’a pas sa place dans notre République. C’est un comportement malhonnête qui va à l’encontre de nos valeurs nationales ».
Des conséquences graves pour la population.
L’attitude du maire Belkpi Luc prive sa commune d’une aide précieuse. Le Dr. Simplice Bero, médecin, s’inquiète :
« En chassant ces équipes qualifiées, le maire empêche l’évaluation correcte des besoins sanitaires de sa population. Cela peut avoir des conséquences dramatiques, notamment pour les programmes de vaccination ou de lutte contre la malnutrition ».
Nécessité d’une intervention des autorités face au comportement du maire Belkpi Luc.
Face à cette situation alarmante, de nombreuses voix s’élèvent pour exiger une réaction des autorités nationales. Maître Paul Mbari, avocat spécialisé en droit administratif à Bangui, analyse la situation :
« Les agissements du maire de Ngaoundaye, Belkpi Luc, sont manifestement illégaux. Il outrepasse ses prérogatives en entravant le travail d’organisations légalement autorisées à opérer sur le territoire national. Le ministère de l’Administration du territoire doit intervenir rapidement pour mettre un terme à ces pratiques discriminatoires qui nuisent gravement à l’image et au développement de notre pays ».
Si rien n’est fait, Ngaoundaye risque de se retrouver isolée et privée d’une aide vitale pour son développement. Il est urgent que les autorités compétentes agissent pour faire respecter les principes de solidarité nationale et d’ouverture, essentiels au progrès de la République centrafricaine.
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