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Centrafrique : Jean-Pierre Mara livre une contre-analyse aux recommandations d’ICG

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Centrafrique : Jean-Pierre Mara livre une contre-analyse aux recommandations d’ICG
Jean-Pierre-Mara-Ancien-Depute-de-la-Republique-Centrafricaine - Mouji Mad Ngar » : De l’Art de la Flatterie des Dignitaires à l’Aliénation par Jean-Pierre Mara

Jean-Pierre Mara livre une contre-analyse aux recommandations d’ICG

 

Portrait de Jean-Pierre Mara, ancien Député de la République Centrafricaine, en costume officiel avec des décorations. Jean-Pierre-Mara-Ancien-Depute-de-la-Republique-Centrafricaine Mouji Mad Ngar » : De l’Art de la Flatterie des Dignitaires à l’Aliénation par Jean-Pierre Mara
Jean-Pierre-Mara-Ancien-Depute-de-la-Republique-Centrafricaine – Mouji Mad Ngar » : De l’Art de la Flatterie des Dignitaires à l’Aliénation par Jean-Pierre Mara

 

Bangui, CNC. Dans une analyse incisive, Jean-Pierre Mara, ancien député et membre du Parti Social-Démocrate centrafricain, remet en question la pertinence des récentes préconisations d’International Crisis Group (ICG) concernant la République centrafricaine. Le document d’ICG, intitulé “Pour une paix durable en République Centrafricaine”, publié récemment, dresse un tableau sans concession de la situation humanitaire du pays. Cependant, Mara estime que les recommandations formulées à l’attention de l’Union européenne témoignent d’une compréhension erronée des dynamiques internes du pays sous la présidence de Faustin-Archange Touadéra.

 

L’ancien parlementaire, fort de son expérience politique, offre une lecture alternative de la gouvernance actuelle, remettant en cause l’efficacité potentielle des mesures proposées par ICG. Il souligne le décalage entre ces recommandations et ce qu’il perçoit comme la réalité politique et économique de la Centrafrique, marquée selon lui par une dérive autoritaire et une prédation des ressources nationales. Cette analyse critique pose la question cruciale de l’adéquation entre les approches préconisées par les organismes internationaux et les défis concrets auxquels fait face la nation centrafricaine.

Ci-dessous, l’intégralité de la réaction de l’ancien député centrafricain Jean-Pierre Mara :

 

Réaction aux préconisations de ICG formulées dans son analyse ‘’Pour une paix durable en République Centrafricaine’’

Par Jean-Pierre Mara, ancien Député, membre du PSD

 

International Crisis Group (ICG) vient de publier une excellente analyse du cshis socio-économique, résultat de la mauvaise gouvernance instaurée depuis 2016 par le président Touadera en République Centrafricaine.

L’analyse intitulée ”Pour une paix durable en République Centrafricaine est publié dans le document

Wl-2024-autumn-car-fr.pdf sur le site et sur la page Facebook de ICG.

Le document restitue parfaitement et sans complaisance la situation humanitaire dans un pays où le Président a adopté et imposé le totalitarisme russe comme modèle de fonctionnement politique mais qui se finance  ou espère se financer sur contribution occidentale.

Le document serait presque parfait, n’eut été la préconisation à l’Union Européenne  qui dit ce qui suit:

L’Union Européenne et ses membres  devraient:

  • Continuer à éviter de considérer le gouvernement de la RCA uniquement sous l’angle de la concurrence géopolitique avec la Russie ;
  • Maintenir l’aide humanitaire tout en commençant à mettre en œuvre des plans de soutien au développement du pays ;
  • Renforcer les opportunités pour les jeunes

– hommes et femmes  en soutenant la création d’emplois et des projets de formation, et en encourageant leur participation à la vie politique ;

  • Accroître les efforts visant à promouvoir, dans le secteur de la sécurité, une culture d’inclusion, de respect des droits humains et de redevabilité.

Mon Commentaire :

Pour être franc avec ICG, les préconisations formulées à l’Union Européenne ne serviront strictement à rien. Aussi, je voudrais répondre de façon globale car les préconisations démontrent que les acteurs occidentaux dont les membres de ICG ont une lecture erronée de la situation intérieure de la République Centrafricaine, lecture qui conduit à des prises de décisions contre productives.

 

En 8 ans de gouvernance, nous connaissons les limites de la politique du président Touadera et sa motivation politique, un pilotage à vue d’une société meurtrie qui n’aspire qu’à une bonne gouvernence.

 

Des préconisations telles que celles formulées à l’endroit de l’Union Européenne sont contre nature pour la RCA au vue de l’expérience que nous vivons depuis 2016, année d’entré en fonction d’un président élu pour ramener la paix et enraciner la démocratie, action délaissée par le président Touadera. En effet, au lieu de paix, enracinement de la démocratie multipartite, nous vivons l’été de la terreur dabs la prédation sécurisée par les mercenaires russes de Wagner et les mercenaires Rwandais.

Ces préconisations ne serviront à rien dans la résolution de la crise en Centrafrique, puisqu’il s’agit de mesures qui ne peuvent que servir dans un système politique orienté vers la réussite de construction d’un état de droit et dans une volonté de reconstruction du pays par des gouvernants qui ont pour ambition la construction de leurs pays. Ce n’est pas le cas en RCA.

Le régime du président Touadera n’a pas caché son ambition dès 2017. Ce régime montre son vrai visage de prédation  dans tous les actes sociopolitiques. Il n’a aucune volonté de changer les conditions de vie des citoyens. L’élan d’enrichissement personnel chaque fois que l’occasion se présente et la volonté de destruction de la construction d’un état démocratique au modèle universel sont manifestes.

Il faut être de mauvaise fois pour ne pas percevoir que les conditions de vie de la population de l’arrière-pays n’a pas changé depuis la prise de pouvoir de Touadera en 2016.

Le système a toujours prôné sa volonté de retour au parti unique masqué et reste engagé la pratique d’une gouvernance basée sur le modèle Camerounais ou sur le modèle dynastique de pouvoir perpétuel qui passera de père en fils.

La création d’emplois est un vocabulaire inconnu dans le language du gouvernement centrafricain, bien le faire n’est pas difficile dans un pays où tout est à construire. Les occasions pour la création d’emplois des jeunes sont multiples. Les opportunités pour soutenir les initiatives entrepreneuriales des femmes sont multiples, surtout dans le secteur de l’écologie et de la protection de la nature. Cependant  le modèle de gestion autocratique mise en place depuis 2017 n’a que pour  priorité la séquestration de l’opposition afin de la réduire au silence. Ce point apparaît nulle part dans les préconisations de ICG. Or faire disparaitre l’opposition est une priorité de Touadera car sans opposition, il peut continuer de faire comme il veut. International Crisis Group ne devait pas taire sur cet aspect.

La création  d’emploi n’edtpas la priorité du régime Touadera et de son gouvernement, si non comment expliquer que depuis 2017 aucune entreprise de transformation ou de production de biens n’est ouvert ses portes en RCA.

Je voudrais citer pour exemples le système scolaire en perdition, 17% de taux de réussite au baccalauréat ; hypothèque certaine de la jeunesse et l’avenir de l’emploi dans ce pays.  Un autre cas, le fonctionnement des sociétés d’état dont la gestion est confiée à des cadres dirigeants appartenant au parti-Etat, des gens nommés sans critères de compétences autres que l’allégeance au parti. Comment peuvent-ils créer des emplois si la production de résultats voir de bénéfices n’est pas  une obligation pour ces dirigeants choisis pour allégence.

Au niveau politique, International Crisis Groupe n’est certainement pas absent dans l’observation de la déconstruction de la démocratie entamée par la mise à l’écart de Mme Darlan, un acte qui a conduit volontairement à la modification constitutionnelle de 2023 avec toutes les violations anti constitutionnelles qui s’en sont suivies.

Au niveau économique, nous avons assisté à des décisions hasardeuses dans le secteur monétaire, nous assistons à une stagnation des activités productives faute d’énergie et d’infrastructures nécessaires.

Nous assistons à un manque de politique d’accompagnement des opérateurs économiques Centrafricains dans les secteurs de production et de transformation des produits locaux.

Nous assistons à la monopolisation des secteurs clé de l’économie tels les hydrocarbures ou l’import-Export par un cartel ou une mafia qui ne disent pas leurs noms.

L’état des routes ne permet pas la circulation des marchandises d’où une économie en ruine.

Nous assistons à la main-mise  des mercenaires Wagner et des forces spéciales Rwandaises sur le secteur minier.

C’est dans quel secteur que les emplois des jeunes pourront subitement être crées alors que depuis 2020 ce gouvernement n’arrive pas à élaborer un programme d’emploi hors mis quelques essais dans le secteur de la police, gendarmerie et militaire tous trois des secteurs de coûts.

Le décollage économique ne viendra sûrement pas d’un soutient à ce gouvernement qui manque d’idées politiques et économiques.

La préconisation démontre que ICG n’a pas réellement compris le fonctionnement du régime Touadera depuis 2016.  ICG n’a pas compris les motivations politiques de Touadera

 

Jean-Pierre Mara

Ancien député

 

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