Herbert Gotron Djono Ahaba et Gilbert Toumou Déa : les nouvelles cibles de la Cour Pénale Spéciale

Publié le 19 septembre 2023 , 7:35
Mis à jour le: 19 septembre 2023 5:14 pm

Herbert Gotron Djono Ahaba et Gilbert Toumou Déa : les nouvelles cibles de la Cour Pénale Spéciale

 

 

 

Bangui, 20 septembre 2023 (CNC) – L’horreur qui s’est déroulée à Ndélé en 2020, avec son lot de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, a laissé des cicatrices profondes dans le cœur de la Centrafrique. Alors que la Cour Pénale Spéciale poursuit sa quête pour la justice, elle a désormais dans son viseur deux personnalités clés : Herbert Gotron Djono Ahaba, chef du mouvement rebelle Rassemblement Patriotique pour le Renouveau de la Centrafrique, et Gilbert Toumou Déa, chef du Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice (MLCJ), tous deux membres du gouvernement du Premier Ministre Félix Moloua.

 

Alors que certains de leurs collaborateurs directs sont actuellement en détention à la prison militaire du camp de Roux, l’implication directe de Djono Ahaba et Toumou Déa dans le conflit interethnique qui a ravagé Ndélé est indiscutable. Les événements tragiques de cette époque, avec des centaines de vies perdues et des dizaines de milliers de personnes déplacées, demeurent encore frais dans la mémoire collective. Djono Ahaba et Toumou Déa, soutenus inconditionnellement par le président Faustin Archange Touadera , ont dirigé une bataille interethnique violente et impitoyable contre leurs compatriotes Rounga affiliés au Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC), qui étaient stationnés à Ndélé.

 

Ce conflit meurtrier a contraint la Cour Pénale Spéciale à ouvrir une enquête approfondie pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Si certains de leurs généraux, dont Kalité Déa, font actuellement face à la justice, les principaux instigateurs de cette tragédie, les chefs rebelles Djono Ahaba et Toumou Déa, qui ont fourni les armes à leurs hommes sur le terrain, demeurent en liberté. Le Ministre de la Justice, Monsieur Arnaud Djoubaye Abazène, n’est pas non plus exempt de suspicion, car il a armé ses cousins du Parti pour le Rassemblement Centrafricain à collaborer avec les éléments du RPRC et du MLCJ.

 

La traque de ces individus de haut rang montre la détermination de la Cour Pénale Spéciale à traduire en justice tous ceux qui ont participé à ces atrocités. La justice est lente, mais elle est également implacable. Les victimes de Ndélé méritent de voir les coupables répondre de leurs actes devant un tribunal impartial. Le monde entier observe avec attention le déroulement de cette affaire, espérant que cela marquera un pas important vers la réconciliation et la stabilité en Centrafrique.

 

Le gouvernement, la communauté internationale, et la société civile ont tous un rôle à jouer dans la poursuite de cette justice. En collaborant étroitement avec la Cour Pénale Spéciale, en veillant à ce que les preuves soient préservées et en soutenant les victimes, nous pouvons contribuer à faire en sorte que de tels crimes ne se reproduisent jamais. Herbert Gotron Djono Ahaba et Gilbert Toumou Déa sont les nouvelles cibles de la Cour Pénale Spéciale, mais ils ne devraient pas être les dernières. Un magistrat centrafricain Arnaud Djoubaye Abazène et un ex-espion tchadien Hassan Bouba sont aussi dans le viseur de la justice internationale. Cette justice doit prévaloir pour que la paix puisse enfin régner en Centrafrique.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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