Face aux Violences dans le Haut-Mbomou : Les Voix des Ressortissants se Font Entendre

Publié le 15 avril 2024 , 5:07
Mis à jour le: 15 avril 2024 5:25 am

Face aux Violences dans le Haut-Mbomou : Les Voix des Ressortissants se Font Entendre

 

Parfait Achille Romaric Sangou-Zirani, Conseiller économique et social du Haut-Mbomou
Parfait Achille Romaric Sangou-Zirani, Conseiller économique et social du Haut-Mbomou

 

 

Bangui, 16 avril 2024 (CNC)  

 Un cri de détresse s’élève des terres tourmentées du Haut-Mbomou, porté par ceux qui ont connu la terreur de près. Dans une atmosphère où l’ombre des violences plane, les habitants se dressent pour réclamer justice et sécurité.*

 

Au cœur de cette préfecture ensanglantée, des voix se sont levées pour témoigner des atrocités subies. Lors d’une conférence de presse poignante à Bangui, des ressortissants du Haut-Mbomou ont dénoncé les tueries de masse et les exactions perpétrées, selon eux,  par les rebelles de l’UPC. Leurs récits, empreints de douleur et d’indignation, dépeignent un tableau sombre de violence et de peur. Selon monsieur parfait Romaric Achille Sangou Zirani, ancien conseiller économique et social du Haut-Mbomou :

 

L’horreur s’est abattue sur les villages innocents, laissant derrière elle des traces de désolation et de douleur. Entre les attaques meurtrières et les enlèvements cruels, la population civile se retrouve piégée dans un cauchemar sans fin.

 

Le 19 février 2024, le village de Mabousso à Pekka 80 des Zémio a été le théâtre d’une attaque brutale, menée par les éléments de l’UPC. Les flammes ont dévoré plus de 87 maisons, réduisant à néant le modeste havre de paix qu’était cette localité. On dénombre onze âmes innocentes, parmi lesquelles des femmes et un enfant, fauchées par la violence aveugle.

 

Le 28 mars, le village de Koumonongo a été le théâtre d’un autre drame, avec l’enlèvement de cinq enfants, dont le sort reste encore incertain à ce jour. Puis, le 13 avril, la mort impitoyable a frappé à nouveau, cette fois au village de Tabane, emportant trois civils sans défense.*

 

Dans cette spirale de terreur, une question émerge avec insistance : pourquoi l’immobilité des contingents marocains et portugais de la Minusca face à ces actes terroristes ? Des milliers de vies sont en suspens, prises au piège de la violence et de l’incertitude, tandis que la Minusca semble incapable d’apporter une réponse adéquate.

 

Pendant ce temps, les ombres des mercenaires du groupe Wagner planent sur la région, apportant avec elles un espoir teinté de doutes. Déployés par le gouvernement pour former les milices locales, ces mercenaires russes ont fait de la lutte contre l’UPC leur priorité. Cependant, leur présence soulève des questions quant à leurs véritables motivations et à l’impact de leurs actions sur la population civile.

 

Dans ce ballet macabre entre forces étrangères et factions locales, la population du Haut-Mbomou se retrouve prise au piège, cherchant désespérément un refuge contre les tourments de la guerre. Face à l’horreur qui déchire leur terre natale, leur appel à l’action résonne comme un cri d’espoir dans l’obscurité de l’oubli.

 

Par Prisca Vickos

 

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