Entre sécurité et inconfort : La polémique des chaussures à l’hôpital de Kaga-Bandoro

Publié le 2 juillet 2023 , 7:45
Mis à jour le: 2 juillet 2023 4:08 pm

Entre sécurité et inconfort : La polémique des chaussures à l’hôpital de Kaga-Bandoro

 

mairie de Kaga-Bandoro 2
La Mairie de Kaga-Bandoro, située à 345 kilomètres de Bangui.

 

 

Bangui, 03 juillet 2023 (CNC) – Dans une scène qui défie toute logique, l’hôpital préfectoral de la Nana-Gribizi, situé à Kaga-Bandoro, a récemment fait l’objet d’une controverse. Un visiteur a rapporté une demande incongrue de la part d’un agent de nettoyage : enlever ses chaussures avant d’entrer dans l’établissement. Cette politique, qui semble aller à l’encontre de toute notion de sécurité sanitaire, soulève des questions sur la responsabilité de l’hôpital envers la santé de ses visiteurs et de ses patients. Contacté à ce sujet, l’hôpital n’a pas souhaité commenter l’information, tandis qu’un infirmier a minimisé la situation en mettant en cause le caprice de cet employé.

 

Un dilemme inattendu : marcher pieds nus dans un hôpital ?

 

Il est difficile de ne pas être interpellé par cette situation qui s’est déroulée au sein même d’un établissement censé protéger et soigner les malades. Pourtant, ici à Kaga-Bandoro, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Gribizi, les visiteurs sont confrontés à une demande déconcertante à la pédiatrie : retirer leurs chaussures avant d’entrer. On peut légitimement se demander si une telle pratique est envisageable dans le monde moderne, surtout au sein d’un hôpital où convergent toutes sortes de maladies, contagieuses ou non.

L'entrée de l'hôpital de Kaga-Bandoro, dans la Préfecture de la Nana-Gribizi, en République centrafricaine
L’entrée de l’hôpital de Kaga-Bandoro, dans la Préfecture de la Nana-Gribizi, en République centrafricaine

 

Un traitement inégalitaire entre visiteurs et personnel médical :

 

Le contraste entre cette exigence imposée aux visiteurs et le fait que le personnel hospitalier puisse conserver leurs chaussures est frappant. Comment peut-on justifier une politique qui expose les visiteurs à des risques potentiels alors que les employés eux-mêmes ne sont pas soumis à cette contrainte ? Cette disparité dans le traitement des individus soulève des questions sur l’équité et la cohérence des mesures de sécurité de l’hôpital.

Devant l'hôpital de Kaga-Bandoro, dans la préfecture de la Nana-Gribizi
Devant l’hôpital de Kaga-Bandoro, dans la préfecture de la Nana-Gribizi

 

La protection des visiteurs et des patients en jeu :

 

Outre l’inconfort évident de marcher pieds nus dans un environnement hospitalier, il est crucial de prendre en considération les conséquences potentielles sur la santé des visiteurs. Si un villageois ou une personne sans connaissance suit cette demande sans réfléchir, il risque d’ignorer les dangers auxquels il s’expose. Le rôle même d’un hôpital est de protéger la population et de prévenir la propagation des maladies. Dans ce contexte, la politique actuelle de l’hôpital préfectoral de la Nana-Gribizi suscite des doutes quant à son efficacité et à sa cohérence.

 

Une solution possible : des chaussures d’hôpital pour les visiteurs ?

 

Pour éviter d’exposer la population à des risques de contamination, il serait envisageable que l’hôpital fournisse des chaussures spécifiques aux visiteurs. Lors de leur arrivée, ils pourraient échanger leurs chaussures contre des chaussures propres et désinfectées fournies par l’établissement. Cela permettrait de maintenir un environnement sain tout en offrant un confort minimal aux visiteurs. Cette approche, plus équilibrée et respectueuse de la santé publique, semble être une alternative plausible à l’exigence actuelle de marcher pieds nus.

 

En un mot, l’histoire de ce visiteur confronté à la demande inattendue de marcher pieds nus à l’hôpital de Kaga-Bandoro soulève des interrogations légitimes quant à la politique de l’établissement. Loin d’être anodine, cette exigence incohérente met en jeu la santé des visiteurs et la responsabilité de l’hôpital de protéger la population. Il est temps que des mesures plus réfléchies et équilibrées soient prises pour assurer la sécurité sanitaire de tous ceux qui fréquentent cet établissement médical essentiel.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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