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En Centrafrique, plus de la moitié de la population en détresse

Bangui, République centrafricaine, 2 juillet 2021 ( Corbeaunews – Centrafrique) Plus de la moitié de la population centrafricaine, soit environ 2,8 millions de personnes “, a besoin d’une assistance et d’une protection humanitaires”, a alerté le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) sur son site.

 

Les déplacés du site du parc d'Élevage vers la mosquée centrale de Bambari, le 5 juin 2021. Photo CNC
Les déplacés du site du parc d’Élevage vers la mosquée centrale de Bambari, le 5 juin 2021. Photo CNC

 

2,8 millions de personnes, dont les deux tiers sont dans le besoin et risquent de mourir sans assistance”, a affirmé l’institution onusienne, dans une publication fin juin, précisant que “c‘est la première fois en cinq ans qu’autant de personnes sont dans le besoin, faisant de la RCA l’un des pays les plus vulnérables au monde“.

OCHA précise, par ailleurs, que 388 000 Centrafricains ont été contraintes au déplacement entre décembre 2020 et mars 2021, à cause des violences qui ont suivi les élections générales en décembre 2020 et les affrontements récurrents entre groupes armés.

Cela porte le total des personnes déplacées à plus de 727 000 à l’intérieur du pays et à 695 000 autres qui sont des réfugiés dans les pays voisins.

OCHA explique, en outre, que “la violence et l’insécurité ont perturbé la principale route d’approvisionnement de la RCA, faisant grimper les prix des produits de première nécessité jusqu’à 60 %”.

Parallèlement, “la deuxième vague de la pandémie a aggravé la situation en maintenant les prix élevés sur les marchés. En conséquence, 2,29 millions de personnes, soit 46 % de la population, n’ont pas assez à manger, et plus d’un demi-million de ces personnes sont à un pas de la famine”, a conclu l’organisation humanitaire.

Pour rappel, la République centrafricaine a basculé dans l’instabilité depuis 2013, et ce, malgré la signature de plusieurs accords de paix entre les différentes factions. Le dernier accord fut signé en février 2019, entre le gouvernement et 14 groupes armés, permettant une certaine accalmie.

Mais un regain de violence a été constaté après les élections du 27 décembre 2020, marquées notamment par l’exclusion de l’ancien président François Bozizé et la Réélection de Faustin Archange Touadera pour un nouveau mandat de cinq ans.

Agence Anadolu

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