Diplômés de l’École nationale des Arts : quand le chômage les attend à la porte de sortie

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
“Armés de balais et de râteaux, ils nettoient les locaux de leur ancienne école. Un geste symbolique et désespéré des diplômés de l’École nationale des Arts de Bangui , abandonnés depuis 2011. Quatre promotions entières, soit des dizaines de professionnels qualifiés, restent sur le carreau. Les témoignages recueillis racontent l’amertume d’une jeunesse sacrifiée.”
Des talents laissés en jachère en plein capitale
L’École nationale des Arts, institution créée en 1966, a formé des générations de cadres culturels. Pourtant, depuis 2011, ses diplômés se heurtent à des portes closes. Le paradoxe est dur : pendant que certains de leurs aînés, formés à l’École nationale des Arts de Bangui occupent des postes importants au ministère, les nouvelles promotions restent dans l’antichambre de la fonction publique.
Le silence des autorités
“Personne ne parle de nous”, déplore Chrislain Galawara, président du collectif des diplômés de l’école nationale des arts. Le ministère de tutelle reste sourd à leurs appels. Cette indifférence administrative contraste avec le dynamisme de ces jeunes qui, malgré leur désarroi, continuent de croire en leur vocation.
Une action du désespoir
En participant à l’opération de Baba Kongoboro “Kwa ti kodro”, ces artistes au chômage ont choisi la dignité. Le nettoyage de leur ancienne école devient un cri silencieux, un appel à la reconnaissance. “Nous montrons que nous sommes là, que nous existons“, explique un des participants, la voix nouée par l’émotion.
L’art et la culture menacés
Cette situation démontre un malaise plus profond : le désintérêt des autorités pour le secteur culturel. Alors que le pays a besoin de ses forces vives pour construire son identité culturelle, des dizaines de professionnels formés aux frais de l’État se retrouvent sans perspective.
À l’heure où la Centrafrique cherche à redorer son image sur la scène internationale, le gâchis de ces talents formés à l’École nationale des Arts représente une perte inestimable. L’intégration de ces diplômés dans la fonction publique n’est pas qu’une question d’emploi : c’est un enjeu de développement culturel et social pour le pays tout entier. 2025 sera-t-elle enfin l’année de leur reconnaissance ?
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