De Bengué-Bossin à Dieudonné Ngoumbango , tous 2 affirment que l’eau potable est un échec criant sous Touadera en 9 ans –

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
À l’approche des élections de 2025, la crise de l’eau potable reste un symbole des promesses non tenues de Faustin Archange Touadera en 9 ans de gouvernance. Dans l’émission Patara, le débat politique de la radio Ndéké-Luka , Monsieur Dieudonné Ngoumbango , président de la Plateforme des partis centristes, et Mouammar Bengué-Bossin , président du Front populaire Zo kwé Zo , ont fustigé neuf ans d’inaction sur ce besoin vital de la population centrafricaine.
Dieudonné Ngoumbango , président de la Plateforme des partis centristes, également opérateur économique, a peint une image saisissante : “Vous voyez bien, il y a ce phénomène de bidons jaunes. Il y a des alignements de bidons partout à la recherche d’eau, l’eau qui est vitale”. Pour lui, cette scène quotidienne explique un échec fondamental : “On n’arrive pas à donner à la population ce dont elle a besoin”. Il a interrogé directement le bilan du président : “A-t-il endigué les problèmes d’eau ? Je ne pense pas”. Selon Dieudonné Ngoumbango , cette incapacité à fournir de l’eau potable reflète une gouvernance défaillante, malgré les ressources du pays.

Mouammar Bengué-Bossin , président du Front populaire Zo kwé Zo, a renchéri avec une critique cinglante : “En neuf ans, le président a-t-il eu un seul instant pour dire : ‘Ministère de l’Hydraulique, faites-nous un projet pour faire trois nouveaux châteaux d’eau à Bangui’ ?”. Il a répondu lui-même : “Non, rien !”. Pour lui, l’absence de nouvelles infrastructures hydrauliques est inexcusable. Il a souligné que “ce qui a été fait, ce que nous utilisons, c’est fait par les colons dans les années 50”. Cette remarque dévoile un immobilisme total sous Touadera, incapable selon lui de moderniser l’accès à l’eau.
Dieudonné Ngoumbango a élargi le propos en liant cette crise à une mauvaise gestion globale : “Un pays avec toutes ses ressources, incapable de construire un pont, que peut-il construire d’autre ?”. Il a insisté sur le ressenti de la population : “Si vous voyez autour de nous ce que ressentent les Centrafricains dans leur chair, ce n’est pas ce qu’il dit dans son discours.” Pour lui, Touadera, “dans un autre monde que le nôtre”, est déconnecté des réalités, comme ces files de bidons jaunes qui s’étendent dans les rues.
Mouammar Bengué-Bossin a ajouté une dimension économique et comparative : “Pour passer de 400 dollars par habitant à 10 000, il faut investir dans les infrastructures : éducation, santé, logements sociaux, voies de communication, urbanisation”. Implicitement, il inclut l’eau potable dans ces priorités négligées, notant que “nous sommes un pays extrêmement pauvre” faute de tels investissements. Il a déploré que, malgré des ressources comme le pétrole ou le diamant, aucune initiative concrète n’ait vu le jour pour résoudre cette crise.

Dieudonné Ngoumbango a conclu sur une note de désespoir et d’appel au dialogue : “Les cinq verbes de Boganda : se nourrir, se loger, s’instruire, se soigner, se vêtir, est-ce qu’on les sent ? Moi, je ne pense pas”. Pour lui, l’accès à l’eau potable, essentiel à la dignité, reste hors de portée, et “la seule solution, c’est de se réunir autour d’une table” pour y remédier. Sans cela, la situation perdure comme un reproche vivant au pouvoir en place.
Ces critiques, portées par Dieudonné Ngoumbango et Mouammar Bengué-Bossin, convergent vers un constat amer : après neuf ans, l’eau potable demeure un luxe en RCA. Les bidons jaunes et l’absence de châteaux d’eau incarnent, selon eux, un échec criant de Touadera à répondre aux besoins fondamentaux du peuple….
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