Crise silencieuse : la spirale infernale des prix en République centrafricaine.

Publié le 4 janvier 2024 , 5:12
Mis à jour le: 4 janvier 2024 3:36 pm

Crise silencieuse : la spirale infernale des prix en République centrafricaine.

 

Marché de Boyrabe dans le quatrième arrondissement de Bangui. Photo CNC / Mickaël Kossi
Marché de Boyrabe dans le quatrième arrondissement de Bangui. Photo CNC / Mickaël Kossi

 

 

 

Bangui, 05 janvier 2024 (CNC) – En République centrafricaine, une hausse significative des prix des biens essentiels bouleverse la vie quotidienne des citoyens. Malgré une inflation vertigineuse touchant des secteurs vitaux, depuis la connexion Internet jusqu’aux matériaux de construction, la population reste étrangement silencieuse. Cet article explore les causes profondes de cette hausse des prix et l’absence apparente de contestation publique.

 

Le Contexte de l’Inflation :

 

Récemment, la République centrafricaine a connu une flambée des prix sans précédent. Le gouvernement a augmenté le prix du carburant de plus de 80%, entraînant une hausse des coûts de transport et, par conséquent, des produits de base. Un sac de ciment, essentiel à toute construction, a vu son prix multiplié, rendant la construction prohibitivement chère pour de nombreux citoyens. Cette inflation touche tous les secteurs, des biens de première nécessité à la technologie, avec des augmentations notables des tarifs d’Internet, un service devenu essentiel à l’ère moderne.

 

L’Absence de Réaction Publique :

 

Malgré ces hausses, les rues restent calmes. Aucune grève, aucune protestation. Les associations de consommateurs, si elles existent, restent muettes. Cette absence de réaction pose une question troublante : pourquoi les Centrafricains restent-ils silencieux ? Est-ce une résignation face à un phénomène vu comme inévitable, ou un sentiment d’impuissance face à des structures trop grandes pour être défiées ?

 

Les Rôles Gouvernementaux et Associatifs :

 

Le gouvernement, pour sa part, semble imposer ces augmentations sans fournir de cadre de contestation ou de dialogue. L’absence de transparence et de communication exacerbe le sentiment d’isolement des citoyens. Par ailleurs, les organisations de consommateurs, souvent cruciales dans d’autres nations pour défendre les droits des citoyens, semblent absentes ou inactives. Leur silence soulève des questions sur leur efficacité et leur existence même.

 

Conséquences et Perspectives :

 

Les répercussions de ces augmentations sont vastes. Elles étouffent non seulement le pouvoir d’achat des citoyens mais menacent également de paralyser des secteurs clés de l’économie. À long terme, cette situation pourrait engendrer une crise économique et sociale profonde, avec des implications pour la stabilité du pays. Il est crucial que les citoyens, le gouvernement, et les organisations civiles ouvrent un dialogue pour adresser ces problèmes.

 

La situation actuelle en République centrafricaine pose des questions essentielles sur le rôle des gouvernements, des organisations civiles et des citoyens dans la gestion de crises économiques. La passivité face à l’inflation n’est pas une fatalité ; elle est un appel à l’action pour tous les acteurs de la société. C’est seulement par une réponse collective et organisée que la crise actuelle pourra être surmontée, et que les droits et le bien-être des citoyens pourront être préservés.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

Corbeaunews Centrafrique

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