Crise de l’Eau à Bangui : L’Hôpital Pédiatrique dans le chaos

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Crise de l’Eau à Bangui : L’Hôpital Pédiatrique dans le chaos

 

Crise de l’Eau à Bangui : L’Hôpital Pédiatrique dans le chaos
Pédiatrie de Bangui. CopyrightCNC

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Dans la capitale centrafricaine, Bangui, la crise de l’eau et de l’électricité plonge les hôpitaux, les familles et les enfants dans une détresse insoutenable. Face à des températures frôlant les 40 degrés, la population subit l’incompétence chronique d’un régime sourd aux cris de désespoir.

 

En effet, la situation au complexe pédiatrique de Bangui est devenue intenable depuis une semaine. Depuis des jours, l’eau ne coule plus, mettant en péril l’hygiène et la sécurité des soins prodigués aux enfants. Un responsable de la pédiatrie a témoigné, accablé : « Depuis cinq jours sur l’hôpital, on n’a pas d’eau ». Les latrines sont inutilisables, les surfaces restent sales, et les systèmes de nettoyage, dépendants d’une pression hydraulique inexistante, sont à l’arrêt. Cette pénurie ne date pas d’aujourd’hui : elle s’inscrit dans une défaillance structurelle qui expose les petits patients à des conditions insalubres, aggravant leur vulnérabilité. Les familles, présentes au chevet des malades, partagent ce calvaire, privées d’eau pour se laver, nettoyer les vêtements ou simplement s’hydrater dans une chaleur écrasante.

 

Mais la crise ne se limite pas aux murs de l’hôpital. Dans toute la ville de Bangui, les habitants luttent pour accéder à l’eau potable. Les jeunes parcourent des kilomètres, bidons jaunes à la main, cherchant des points d’approvisionnement encore fonctionnels. Certains se dirigent vers l’aéroport, implorant les -pompiers, pendant que d’autres explorent des quartiers moins touchés par le tarissement des puits, ou puisent dans la rivière Oubangui, une eau boueuse qu’il faut faire bouillir pour la rendre à peine consommable. Avec des températures flirtant avec les 40 degrés et des puits asséchés par la saison sèche, chaque gorgée devient une victoire arrachée à la misère. Cette réalité, déjà insupportable pour les adultes, frappe encore plus durement les enfants malades, dont la survie dépend de conditions que le régime ne peut garantir.

 

Car la faute incombe en grande partie à la SODECA, Société de distribution d’eau en Centrafrique, et à l’ÉNERCA, responsable de l’énergie. Ces entités, censées assurer des services vitaux, se contentent de bricolages inefficaces et de promesses vides. Les coupures d’électricité, omniprésentes, plongent Bangui dans un chaos obscur, tandis que l’eau, quand elle daigne arriver, reste un mirage pour beaucoup. L’opposition et la société civile dénoncent sans relâche cette gestion catastrophique, qui perdure depuis des années et s’aggrave encore récemment. Pourtant, leurs cris résonnent dans le vide, étouffés par l’indifférence d’un pouvoir embourbé dans ses propres mensonges, incapable de répondre à la souffrance de son peuple.

 

Et pendant que les autorités s’enlisent, ce sont les plus fragiles qui souffrent. Au complexe pédiatrique, les enfants, déjà affaiblis par la maladie, subissent de plein fouet cette crise. Les soignants, démunis, tentent de compenser avec des moyens dérisoires. Un responsable a bien essayé de réagir : « J’ai pris des dispositions pour voir avec les responsables de la solidarité pourquoi cette eau n’arrive pas à la bonne pression ». Mais ces efforts, aussi sincères soient-ils, ne suffisent pas. Comme le soulignent les observateurs centrafricains , « ce n’est pas cette activité qui va mettre un terme au problème de salubrité ici ». La solution exige une action d’envergure, loin des rustines temporaires qui laissent les enfants dans la précarité.

 

Ainsi, la colère gronde à Bangui. Les familles, les soignants, les jeunes : tous accusent un régime qui, par son inertie, condamne les plus faibles. La SODECA et l’ÉNERCA, symboles d’un abandon institutionnel, sont pointées du doigt, mais rien ne bouge. Cette crise, ancrée dans des années de négligence, atteint un seuil intolérable, touchant les enfants à l’hôpital, les patients en psychiatrie, et chaque foyer de la capitale. Combien de temps encore les Centrafricains, et surtout leurs enfants, devront-ils supporter cette indignité ? La réponse, pour l’instant, reste noyée dans le silence d’un pouvoir défaillant….

 

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