Corridor Douala – Bangui, les camionneurs menacent de paralyser la circulation

Publié le 19 avril 2022 , 8:02
Mis à jour le: 19 avril 2022 2:53 pm

 

Rédigé par D. Y. Ibrahim

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi 20 avril 2022

 

Bangui (CNC) – En grève depuis plus de deux semaines pour dénoncer les tracasseries routières  sur le corridor Douala-Garoua Boulaï, les transporteurs routiers  menacent d’observer prochainement un mouvement de grève sur le corridor Béloko- Bangui pour exiger du gouvernement centrafricain l’allègement significatif du nombre de postes de contrôle intermédiaires qui sont à l’origine des nombreuses tracasseries sur le corridor.

Convoi Bangui-Garoua-Boulai. Crédit photo : Corbeaunews.

 

La traversée du corridor Douala-Bangui, long de 1416 km, est un véritable parcours du combattant. Les transporteurs routiers qui assurent le fret terrestre entre la capitale économique du Cameroun et celle de la République centrafricaine Bangui sont régulièrement confrontés à de nombreuses difficultés. Notamment  des tracasseries policières causées par une multitude de postes de contrôle où ils doivent souvent payer des pots-de-vin pour qu’on les laisse avancer.

D’après le journal camerounais éco Matin qui a rapporté les propos de monsieur Moise Vokeng, président du réseau des professionnels des transports routiers du Cameroun, les pertes journalières pour les transporteurs sur cet axe routier, rien que sur le territoire camerounais, sont estimées à des milliards de francs CFA. D’après lui, en moyenne, 35 000 camions de marchandises  qui transitent entre le Cameroun, la République centrafricaine  et

le Tchad.

Contactés par CNC, certains transporteurs estiment que sur l’axe Béloko – Bangui, la multiplicité des contrôles routiers est énorme. Selon eux, rien qu’à la barrière de Béloko, il y’a un poste des soldats FACA juste après celle de la douane. Donc après des formalités douanières, il faut ensuite verser un pot de vin à la barrière des soldats, alors que leur présence sur le lieu est d’assurer la sécurité de la douane. Mais en plus de fonds versés par la douane, ils préfèrent en plus racketter les transporteurs routiers. À  Baboua et à l’entrée de la ville de Bouar, c’est aussi les mêmes pratiques, et ce,  à seulement 150 kilomètres de distance.

Par ailleurs, ces mêmes transporteurs routiers entendent dénoncer les violences qu’ils font l’objet régulièrement sur la route. D’après eux, pour un rien, ces hommes de Wagner portent des mains sur eux.

 

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