Centrafrique : violent clash entre le syndicat Autonome et le directeur général de la police

Publié le 15 octobre 2023 , 7:50
Mis à jour le: 15 octobre 2023 1:53 pm

violent clash entre le syndicat et le directeur général de la police

 

Le général de la police centrafricaine, Bienvenu Zokoué DG de la police nationale
Le général de la police centrafricaine, Bienvenu Zokoué DG de la police nationale

 

 

Bangui, 16 octobre 2023 (CNC) – La Centrafrique est secouée par un conflit de grande envergure entre le Syndicat Autonome de la Police Nationale et le Directeur Général de la Police. Les membres du bureau du syndicat ont récemment adressé une correspondance au Directeur Général de la police, exprimant leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme une “arrogance et un mépris” envers leur structure syndicale. Ils affirment que le directeur général a commis des erreurs graves, allant jusqu’à l’accuser d’avoir pris pour cible des ressortissants libanais et le Directeur Général de la banque BSIC. Cette correspondance met en lumière les tensions et les désaccords persistants entre ces deux entités centrales du maintien de l’ordre en Centrafrique.

 

Les Doléances du Syndicat

 

Dans leur correspondance adressée au Directeur Général de la Police, le Syndicat Autonome de la Police Nationale exprime sa préoccupation au sujet de la gestion de la direction générale de la police. Ils évoquent un “rapport pompeux de balivernes” du Samedi 30 Septembre 2023, qu’ils jugent révélateur des limites du Directeur Général dans l’exercice de ses fonctions.

Le syndicat rappelle une réunion antérieure au cours de laquelle le Directeur Général de la Police les avait félicités pour leurs efforts en tant que syndicat, déclarant que leur réussite serait appréciée par toute la police. Cependant, depuis cette époque, les relations se sont détériorées, et le syndicat s’interroge sur les raisons de cette hostilité. Ils soulignent notamment le refus du Directeur Général de signer un ordre de mission pour permettre à un leader du syndicat de promouvoir la politique ministérielle de la police de proximité modèle centrafricain.

 

Les membres du syndicat remettent également en question les affirmations du Directeur Général selon lesquelles il aurait été contraint de prendre ses fonctions, insistant sur l’importance de laisser de côté la haine, la rancune et l’orgueil, des comportements qu’ils estiment incompatibles avec la dignité de la fonction. Ils estiment que le Directeur Général devrait plutôt adresser ses griefs à ceux qui l’ont nommé plutôt que de s’en prendre à la police centrafricaine.

 

Accusations Graves

 

Le Syndicat Autonome de la Police Nationale va plus loin en accusant le Directeur Général de la Police de comportements inacceptables. Ils affirment que le directeur a “braqué les libanais de la place” et “braqué le Directeur Général de la BSIC”. Ces accusations sont particulièrement graves et nécessitent une enquête approfondie pour déterminer leur validité.

 

Le syndicat reproche également au Directeur Général de la Police de s’exprimer de manière provocatrice et inappropriée lors de ses rapports, révélant ainsi son immaturité et son inexpérience en gestion de hauts postes. Ils soulignent qu’il a qualifié leurs écrits de “tracts” et a contesté la légalité du bureau du syndicat. Le syndicat rappelle que le Directeur Général a dû reconnaître ses erreurs en fin de rapport en déclarant : “Tout homme est faillible. Aimons-nous les uns les autres.” Ils critiquent son manque de cohérence et de compétence dans la gestion administrative.

 

La Réponse du Syndicat

 

Le Syndicat Autonome de la Police Nationale ne laisse pas ces accusations sans réponse. Ils annoncent qu’ils répondront par la réciprocité et publieront un communiqué de presse assorti de “tapages médiatiques”. Ils semblent déterminés à faire entendre leur voix et à répliquer aux affirmations du Directeur Général.

 

Il y’a lieu de noter que le conflit entre le Syndicat Autonome de la Police Nationale et le Directeur Général de la Police en Centrafrique est profond et complexe. Les tensions ont atteint un point critique, avec des accusations graves et des échanges verbaux houleux. Il est essentiel que les autorités compétentes interviennent pour résoudre ce conflit de manière équitable et transparente, afin de garantir la stabilité et l’efficacité du maintien de l’ordre en Centrafrique. La correspondance du syndicat est un exemple de l’importance du dialogue et de la communication dans la résolution de conflits au sein des institutions publiques.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes  WhatsApp :

CNC Groupe 1

CNC groupe 2

Groupe Infos

 

Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.

 

 

Aucun article à afficher