Une croissance en chute libre révèle l’échec économique de Touadéra, selon l’opposition
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Les chiffres sont implacables. L’économie centrafricaine, sous le règne de Touadera, s’enfonce dans le rouge avec une croissance réelle de -2,7% en 2024, ont révélé les leaders de l’opposition ce mardi 7 janvier à Bangui, s’appuyant sur les dernières données de la Banque mondiale.
“L’économie n’est pas de la philosophie ou de la théologie, ce sont des chiffres”, martèle Martin Ziguélé, économiste et ancien Premier ministre. “Avec un taux de croissance du PIB de 1,4% et une inflation de 4-5%, le pays s’appauvrit concrètement de 2,7% cette année, et ce, depuis 2016 sous Touadera “.
Les perspectives pour 2025 n’offrent aucun répit. “Même avec une projection de croissance à 2,4%, l’inflation prévue à 4,5% va encore amputer le pouvoir d’achat des Centrafricains de 1,7%”, analyse Crépin Mboli-Goumba, qui dénonce “neuf ans de recul économique sous Touadéra”.
“C’est aussi simple qu’une journée de travail”, illustre Ziguélé. “Si vous commencez à 7 heures pour produire 10 sacs d’arachides, et que le lendemain vous n’en produisez que 8 en travaillant les mêmes heures, votre productivité régresse, votre développement régresse“.
La suspension du financement du FMI aggrave la situation économique du régime de Touadera . “Le non-décaissement de la troisième tranche révèle l’incapacité du gouvernement de Touadera à respecter les exigences de bonne gestion, particulièrement dans le secteur des hydrocarbures”, souligne maître Nicolas Tiangaye.
“Des pesanteurs qui dépassent l’État empêchent notre pays de rejoindre l’orthodoxie financière”, observe Mboli-Goumba, faisant allusion aux influences extérieures sur la gestion économique nationale.
L’opposition dénonce également l’opacité croissante dans la gestion des ressources par le régime de Touadera. “La nouvelle Constitution a supprimé le contrôle parlementaire sur les contrats miniers”, rappelle l’économiste et ancien premier ministre Enock Lakoué. “On nous parle d’accélérer les procédures, mais c’est plutôt pour faciliter les passations de marchés douteuses“.
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