Centrafrique : un général rebelle nommé conseiller à la présidence de la République

Publié le 5 décembre 2021 , 7:45
Mis à jour le: 6 décembre 2021 1:06 am

 

Bangui, 6 décembre 2021 (Corbeaunews – Centrafrique ) – En République centrafricaine, le chef de l’État Faustin Archange Touadera a nommé la semaine dernière cinq nouveaux conseillers à la présidence de la République, ceux qui doivent désormais travailler la main dans la main avec lui. Parmi eux, il y’a un général rebelle, suspecté de crime de guerre et crime contre l’humanité. Un nouveau pied de nez à la justice après celui du ministre Hassan Bouba, inculpé par la cour pénale spéciale et exfiltré de la prison par les gardes présidentielle.

Incendie des bâtiments dans la ville de Ndélé lors des affrontements entre les groupes armés rivaux le 29 avril 2020. Photo CNC / Moïse Banafio
Incendie des bâtiments dans la ville de Ndélé lors des affrontements entre les groupes armés rivaux le 29 avril 2020. Photo CNC / Moïse Banafio

 

Il s’appelle Kalité Deya, nommé par un décret présidentiel le 2 décembre comme conseiller du chef de l’État en matière de promotion des petites et moyennes entreprises. Mais le problème, c’est que monsieur Kalité Deya  est un général rebelle actif au sein du mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), un groupe armé basé au nord de la RCA, créé par son frère Gilbert Toumou Deya, actuel ministre délégué aux désarmements.

Selon des informations concordantes, monsieur Kalite Deya, son frère Gilbert Toumou Deya ainsi que le chef rebelle Abdoulaye Hissen Ramadan sont également dans le viseur de la Cour pénale spéciale pour des crimes commis lors des affrontements survenus en 2020 à Birao, Ndélé et Bria entre les groupes armés du nord qui avaient fait près de 500 morts, et déplacé des milliers des personnes ainsi que la destruction des centaines d’habitation à connotation ethnique.

Pour des nombreux observateurs, la nomination de Monsieur Kalite Deya par le Président TOUADERA consacre ainsi l’impunité des auteurs de crimes contre le peuple centrafricain et la fin de l’état de droit dans le pays.

D’après eux, en faisant cela, le chef de l’État rassure sa base, c’est-à-dire tous ceux qui ont du sang  sur la main pour lui, plus large pour le régime.

 

Par Gisèle MOLOMA

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

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