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Centrafrique : Touadera se retourne vers les hommes d’affaires camerounais pour payer les fonctionnaires et les retraités

 

Bangui (République centrafricaine) – Gagné par le désespoir, le président Faustin Archange Touadera se tourne désormais vers des particuliers camerounais, des hommes d’affaires, pour emprunter de l’argent afin de payer les salaires des fonctionnaires et les pensions des retraités. Si la plupart des agents de l’État centrafricain ont bien été payés en août, septembre et octobre, le gouvernement, sur instruction de Touadera, a dû faire recours aux emprunts risqués avec un taux d’intérêt plus élevé auprès des citoyens camerounais. Mais pour combien de temps encore ?

Le ministre des finance Hervé Doba

 

Rédigé par Gisèle MOLOMA

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 21 novembre 2022

 

Touadera se retourne vers les hommes d’affaires camerounais pour payer les fonctionnaires et les retraités

 

Avec ce type d’emprunts jugé à risque, les autorités centrafricaines ne font qu’alourdir les poids supplémentaires des dettes sur les finances publiques de l’État et rend encore plus difficile le remboursement des dettes publiques.

Selon nos informations, les salaires des fonctionnaires et les pensions des retraités pour le mois d’août, septembre et octobre 2022, ont été payés grâce aux emprunts privés que Touadera a pu faire auprès des hommes d’affaires camerounais. 10 milliards de F CFA par mois et ce, depuis le mois d’août 2022 avec un taux d’intérêt très élevé et hors norme, 20%. En contrepartie, la nationalité centrafricaine, passeport diplomatique et des parcelles de terrain regorgeant les ressources naturelles, diamant et or. Aucune échéance de remboursement n’a été filtrée, poursuivent nos sources, mais une chose est sûre, Touadera leur a garanti qu’il restera au pouvoir au-delà de 2026 et donc, cette préoccupation est résolue en partie. Au total, déjà 30 milliards de francs CFA encaissés par le ministre des Finances, qui chaque mois, fait le déplacement.

Pour les deux prochains mois de l’année, le gouvernement sollicite déjà à nouveau auprès de ces mêmes particuliers une somme de 20 milliards de francs CFA pour payer les salaires et pensions de deux prochains mois.

Mais le problème, les autorités centrafricaines ont vite oublié que les conséquences sont très graves non seulement pour les Centrafricains, mais également pour les entreprises. L’État doit consacrer d’argent de son budget au remboursement de la dette. Ce qui fait en sorte qu’il en reste moins pour les investissements dans le développement des infrastructures ou dans les programmes sociaux.

« C’est comme un père de famille, qui, chaque mois, contracte des dettes pour faire nourrir sa famille. Mais à la fin de chaque mois, son salaire ne sert qu’à rembourser ses emprunts ». Avance à la Rédaction, un étudiant en science économique à l’université de Bangui, qui, de conclure, « dans ce contexte, pour nourrir à nouveau sa famille, il sera obligé de faire recours aux emprunts. Chaque mois, c’est le même jeu, et le père finira par s’endetter lourdement. C’est un cercle vicieux. Plus un État est lourdement endetté, plus les taux d’intérêt de ses emprunts sont très élevés, et le remboursement de ses dettes sera difficile. Ceci dit, les générations futures auront de dettes lourdes à payer ».

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Une violation encore flagrante de la Constitution

 

Le président Faustin Archange Touadera poursuit inlassablement et sans gêne, sa violation de la Constitution. « Plus personne ne peut l’arrêter », affirme son entourage. Il est le chef suprême.

Contacté par la Rédaction, un cadre parlementaire, juriste de son état, condamne cette pratique qui viole la Constitution du 30 mars 2016, en l’occurrence, son article 60, qui stipule « Le Gouvernement a l’obligation de recueillir préalablement l’autorisation de l’Assemblée nationale avant la signature de tout contrat relatif aux ressources naturelles ainsi que des conventions financières. Il est tenu de publier ledit contrat dans les huit (8) jours francs Suivant sa signature »

Mais force est de constater que le gouvernement ne respecte plus la Constitution. L’Assemblée nationale tenue par le MCU, est totalement délaissée en ce qui concerne les ressources minières et les emprunts. Le trésor public, lui aussi, est devenu un tiroir, un coffre-fort de Wagner qui n’hésite plus à le saigner à blanc.

 

Affaire à suivre…

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