CENTRAFRIQUE : RECRUDESCENCE DE LA VIOLENCE, LE PRÉSIDENT TOUADERA APPELLE LES LEADERS POLITIQUES A DIRE NON AUX ACTES DE BARBARIE

Publié le 12 juin 2017 , 10:06
Mis à jour le: 12 juin 2017 10:06 pm

CENTRAFRIQUE : RECRUDESCENCE DE LA VIOLENCE, LE PRÉSIDENT TOUADERA APPELLE LES LEADERS POLITIQUES A DIRE NON AUX ACTES DE BARBARIE

 

Le President de la République Faustin archange TOUADÉRA.
Le President de la République Faustin archange TOUADÉRA.

 

Bangui, le 13/06/2017

Par : Herman THEMONA CNC,

 

La situation sécuritaire de la République Centrafricaine préoccupe à plus d’un titre. Car en dépit du vœu le plus cher du peuple d’aspirer à la paix, des poches de résistance imputables à des groupes armés non conventionnels ne font que plonger le pays dans des profondeurs abyssales. D’où nécessité d’envisager des voies de sortie de crise et c’est l’affaire de tout le monde : pouvoirs publics, opposition démocratique, société civile. C’est dans cette optique que le locataire du palais de la Renaissance est appelé à faire respecter le serment qu’il a prêté lors de son investiture. Décryptage.    

Le Chef de l’Etat a reçu en audience les principaux leaders de la classe politique et de la majorité parlementaire le mardi 6 juin 2017 en fin d’après-midi. Quelques heures avant cette rencontre, Touadéra s’est entretenu avec les présidents des institutions républicaines issues de la constitution du 30 mars 2016. Cette audience qui fait suite à la recrudescence de la violence dans l’Ouest et le Sud- Est de la RCA était la deuxième que le président Touadera accordait aux principaux politiciens, en moins de trois semaines. Le Professeur Touadera a saisi cette opportunité pour rappeler aux leaders des partis et associations politiques que le devoir des politiciens responsables est de privilégier l’intérêt de la nation lorsqu’elle est en danger, plutôt que de privilégier la politique politicienne. Une manière non seulement de recadrer le débat surtout autour de la question de l’intérêt supérieur de la nation, mais aussi de montrer qu’à l’heure actuelle centrafricaine même n’existe que de nom. Le Chef de l’Etat, le peuple centrafricain et tous les leaders politiques doivent se lever pour dire non semeurs de troubles et coupables d’actes de violences perpétrés gratuitement sur les populations par les ennemis de la nation dans l’arrière-pays. Face à la presse, le président de l’URCA, M. Anicet Georges Dologuélé a déclaré que les leaders politiques étaient venus remettre au président de la République un mémorandum dans lequel ils ont formulé des recommandations pour trouver des solutions immédiates à la crise sécuritaire qui continue d’endeuiller des familles centrafricaines.  L’un des points importants de ce mémorandum concerne l’organisation d’un énième dialogue inter centrafricain.

Anicet Georges Dologuélé a reconnu qu’il y a eu des avancées notables depuis quatre ans, notamment la dotation du pays d’une nouvelle constitution et la récente mise en place des institutions républicaines. Enfin, le chef de de fil de l’opposition démocratique centrafricaine a rappelé que les leaders politiques s’inscrivent unanimement derrière la volonté du peuple centrafricain qui a dit niet à l’amnistie des éléments des groupes armés lors du Forum de Bangui.

Il est grand temps que les acteurs de la scène politique centrafricaine, au regard de la souffrance du peuple, déjà meurtri à suffisance, puissent tenir le même langage et essaient de barrer la route aux ennemis de la République.

 

Copyright2017CNC.

Aucun article à afficher