Centrafrique : racket sur les barrière routières , la cellule de lutte contre la corruption dénonce

Publié le 31 mars 2024 , 5:05
Mis à jour le: 31 mars 2024 9:42 am

racket sur les routes en RCA , la cellule de lutte contre la corruption dénonce

 

Croisement à l'entrée de la ville de Damara à droite axe Sibut et gauche à axe Bogangolo
Croisement à l’entrée de la ville de Damara à droite axe Sibut et gauche à axe Bogangolo. Photo CNC

 

 

Bangui, 01 avril 2024 (CNC)  

 La cellule anti-corruption dénonce l’extorsion persistante malgré les mesures prises contre les barrières illégales en République centrafricaine.

 

Les villes périphériques de la capitale centrafricaine Bangui ont récemment connu une intensification de la lutte contre la corruption, avec des efforts visant à éliminer les barrières illégales qui entravent le développement économique et affectent la vie quotidienne des citoyens. Cependant, malgré les progrès réalisés dans ce domaine, des défis persistent, comme en témoigne la récente dénonciation de l’organisme de surveillance anticorruption.

 

Lors d’une conférence de presse tenue à Bangui mercredi dernier, l’organisme de surveillance s’est inquiété de la poursuite des pratiques d’extorsion par des éléments de la police, des eaux et forêt, de la gendarmerie et des Forces armées centrafricaines (FACA) à la barrière de Bilima, située à 15 kilomètres de Damara.

 

Selon le superviseur de l’organisme de surveillance, malgré les ordonnances gouvernementales interdisant ces pratiques, les agents de l’État continuent de collecter illégalement de l’argent auprès des citoyens sans fournir de reçu officiel du Trésor public.

 

Les remarques du superviseur du chien de garde révèlent une situation alarmante où les agents de l’État semblent bafouer ou contourner les lois et les décrets en place pour leur propre profit personnel. Cette pratique sape non seulement la confiance du public dans les institutions gouvernementales, mais entrave également les efforts visant à promouvoir la transparence et l’état de droit en RCA.

 

Le superviseur de l’organisme de surveillance a déclaré :

« Lorsque nous avons commencé à discuter avec le responsable de la gendarmerie, le chef de poste, il nous a dit qu’il avait d’abord été informé qu’il y avait un décret qui avait été signé, ce qui signifie qu’il était pleinement conscient du contenu de ce décret et que cette barrière serait illégale, mais qu’il continuait à exploiter cette barrière tout en extorquant des fonds à la population. »

 

Ces remarques mettent en évidence une lacune critique dans l’application des lois et des décrets. Bien que les autorités soient conscientes de l’illégalité des pratiques à la barrière de Bilima, l’absence d’action coercitive ou de sanctions efficaces permet aux agents de l’État de continuer à agir en toute impunité.

 

En outre, le superviseur a souligné l’absence d’un reçu public du Trésor à la barrière, suggérant que les fonds collectés ne sont pas destinés aux caisses de l’État mais plutôt aux poches individuelles. Ce constat soulève des inquiétudes quant à la gestion transparente et responsable des ressources publiques en RCA.

 

L’installation de la barrière viole également directement les décrets présidentiels et les arrêtés ministériels fixant des sanctions contre de telles pratiques. Malgré ces infractions flagrantes, un rapport intérimaire a été rédigé et est actuellement entre les mains du Premier ministre pour des mesures correctives.

 

Les assurances données par le superviseur concernant l’imposition de sanctions sont un pas dans la bonne direction, mais leur mise en œuvre effective reste cruciale pour dissuader de telles pratiques à l’avenir. Il est impératif que les autorités gouvernementales agissent rapidement et de manière décisive pour lutter contre la corruption et restaurer la confiance du public dans les institutions de l’État.

 

La lutte contre la corruption en RCA nécessite une action décisive pour faire respecter les lois et sanctionner les contrevenants.

 

Par Éric Azoumi

 

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