Centrafrique : quel avenir pour l’hôpital régional et universitaire de Bria ?

Publié le 4 juillet 2018 , 5:04
Mis à jour le: 4 juillet 2018 5:04 pm

 

 

Centrafrique : quel avenir pour l’hôpital régional et universitaire de Bria ?

 

Bria, 5 juillet 2018 (CNC) –

 

C’est la question que la population de Bria se la pose depuis le lundi 2 juillet dernier suite au mouvement organisationnel au sein de cette Institition publique.

 

En effet, l’ONG internationale IMC (International médical corps), qui soutient depuis plusieurs années les activités médicales de cet hôpital, vient de céder une partie de ses activités au sein de cette Institution publique à   L’ONG internationale Médecin sans Frontière (MSF) le 2 juillet 2018.

Selon les responsables locaux du Médecin sans frontière , celui-ci va désormais s’occuper du bloc opératoire et de l’urgence surirgicale alors que 5 ans auparavant il prenait en charge exclusivement le pavillon pédiatrique dans cet hôpital.

Désormais, l’ONG IMC (International médical corps) se retire des autres unités pour s’occuper de la maternité, toujours au CHRUB (Centre hospitalier universitaire régional de Bria ).

Rappelons qu’avant, les malades qui ont besoin d’une grosse intervention chirurgicale sont évacués sur Bangui la capitale par la voie aérienne pour se faire soigner au sein de l’unité de soins d’urgence du MSF.

Alors, quel avenir pour cet hôpital si demain toutes les ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES (ONG) décident de plier leurs bagages ? Quel rôle joue exactement l’État centrafricain au côté de ces nombreuses ONG ?

Pour l’heure, le médecin  Jean Mathias AMADOU, directeur régional de cet hôpital n’est que l’ombre de lui-même, car, presque tout est géré par des ONG internationales.

D’ailleurs, l’entrée et sortie de l’hôpital est protégée par des gardiens du MSF, tandis que 90% de l’électricité fournie sont financées toujours par le MSF. Les points d’eau potable installés au sein du CHRUB sont également à 100% financés par le MSF.

Si le cas de l’hôpital de Bria pousse la population locale à se poser des nombreuses questions quant à l’avenir du CHRUB, il est aussi important de signaler que dans presque 90% des centres hospitaliers des provinces, ce ne sont que des ONG internationales qui s’occupent des patients en lieu et place de l’État centrafricain.

 

Par : Moise BANAFIO

Correspondant du CNC à Bria.

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