Centrafrique : Prise d’otage d’un Chinois à Yéléwa, deux semaines après, silence total à Bangui

Publié le 11 décembre 2022 , 7:12
Mis à jour le: 9 décembre 2022 9:28 am

 

Bangui (République centrafricaine) – Enlevé à Yéléwa à son retour de Bouar , le chef de la société chinoise Li Jinnkxin vient de passer le cap de sa deuxième semaine en captivité. Mais à Bangui, les autorités centrafricaines semblent s’occuper d’autres affaires que de chercher à localiser ses ravisseurs en vue de mener des négociations pour sa libération. Bienvenue dans la « cafardaille crapausphérique » de Touadera.

Brigade de la gendarmerie de Niem
Brigade de la gendarmerie de Niem, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la RCA

 

Rédigé par Prisca VICKOS

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 12 décembre 2022

 

Prise d’otage d’un Chinois à Yéléwa, à Bangui c’est le silence total

 

Le 28 novembre 2022, sur l’axe de Niem à Yéléwa, un véhicule du personnel de la société chinoise Li Jinnkxin, à bord, 4 personnes, dont un Chinois, deux soldats FACA et un interprète, avaient été attaquées par un groupe des malfaiteurs non identifiés. Le chinois avait été capturé en otage, tandis qu’un soldat FACA tué, et les deux autres occupants ont pu s’échapper dans la nature.

Deux jours plus tard, le Président de la République, profitant de son message à la nation à l’occasion de la proclamation de la République centrafricaine, avait déplorer cette attaque et l’enlèvement de ce ressortissant chinois par des hommes armés qu’il a qualifié des partenaires de l’opposition démocratique. Hors-mis cette déclaration très controversée et digne d’un chef mafieux, rien n’a été fait sur le terrain pour la libération de l’otage capturé à Yéléwa. L’ambassade de Chine reste aussi silencieuse comme dans son habitude. Les ravisseurs, de leur côté, sont aussi silencieux. Aucune revendication de leur part jusqu’à ce jour.

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Rappel des faits

 

Selon des informations recueillies par la rédaction du CNC,  la vente d’un chantier à Yéléwa appelé Gpakana par le gouvernement à la société chinoise Li Jinnkxin qui serait à l’origine de cette attaque.

En effet, depuis plusieurs années, les habitants de Nième et de Yéléwa exploitent artisanalement le chantier minier de Gpakana.  C’est grâce à leurs activités d’exploitation qu’ils arrivent à nourrir leur famille. Mais le mois dernier, le gouvernement a décidé  de vendre ce chantier minier aux opérateurs économiques chinois. Ce qui soulève évidemment la colère de cette population à Yéléwa comme à Niem. Alors, pour tenter de freiner les Chinois dans leurs activités, une partie des mécontents est allée rencontrer le chef milicien Anti-Balaka Ndalé. Ils lui ont expliqué les faits.  Ndalé, de son côté, monte son plan d’attaque. C’est ainsi que le 28 novembre, lui et ses éléments ont tendu une embuscade au véhicule du responsable chinois de la société Li Jinnkxin. Au moment de son retour de Bouar,  ils ont attaqué le véhicule, tuant sur place un soldat FACA, et capturé le responsable chinois de la société chinoise Li Jinnkxin.

Rappelons que jusqu’à ce jour, les ravisseurs n’ont pas revendiqué officiellement cet enlèvement.

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