Centrafrique : Pendant que Touadera plaide pour réarmer les FACA, la violence aveugle refait surface

Publié le 19 juin 2016 , 8:09
Mis à jour le: 19 juin 2016 8:09 pm

(Corbeau News Centrafrique)

Seleka convoi1

 

Centrafrique : Pendant que Touadera plaide pour réarmer les FACA, la violence aveugle refait surface

 

 

Bangui, le 20 juin 2016. 21:40′.

Par: Eric NGABA .

 

La problématique du réarmement des Forces Armées Centrafricaines (FACA) devient de plus en plus une préoccupation du moment. Le président élu Faustin Archange Touadera s’est envolé pour New York à l’Assemblée Générale des Nations Unies où il a plaidé pour la levée de l’embargo sur les armes à destination de la République Centrafricaine. Aussitôt, des agitations des ennemis de la paix en Centrafrique refont surface pendant que le Chef suprême des armées centrafricaines déploie les efforts à New York aux Etats Unis, en vue de réarmer les forces nationales.
La situation sécuritaire encore précaire en République Centrafricaine, demeure une préoccupation pour les nouvelles autorités issues des urnes. Cette situation très préoccupante fait réagir la population qui ne réclamer que le réarmement des FACA. Car cette population estime que sa sécurité serait mieux assurée par les Forces nationales. Beaucoup sont les Centrafricains qui se poser des questions sur l’opérationnalisation effective des FACA sur tout le territoire national laissé à la merci des bandes armées qui dictent une mode de vie à la population malgré la présence des forces internationales dans le pays.
Pour répondre aux attentes de la population, les nouvelles autorités développent des efforts afin d’aboutir au réarmement des FACA condition sine quoi none au retour de la sécurité dans le pays. A l’Assemblée générale des Nations-Unies, le président centrafricain Faustin Archange Touadera plaide pour les Forces nationales. La levée de l’embargo sur les armes à destination de la Centrafrique, le redéploiement des FACA, l’appui au DDRR sont des points que le Chef de l’Etat centrafricain a abordés avec les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU. Pendant que le président centrafricain est entrain de plaider pour la levée de l’embargo sur les armes en Centrafrique permettant le réarmement des FACA en plein processus de la réforme, des agitations des ennemis de la paix en Centrafrique se font enregistrer dans le pays.
De l’intérieure du pays à la capitale, des actes de criminalités, des attaques planifiées par des groupes armés notamment des ex séléka tentent de replonger dans l’insécurité totale ces derniers temps. A Bangui, les bandits armés du KM5 dirigés par un chef de gang appelé 50/50 dans le 3ème arrondissement, lancent des attaques ciblées sur le Check des FACA à la hauteur du 5ème arrondissement de la capitale pour déclencher une spirale de violence dont les en dessous visent à accuser à tort les éléments des FACA en cas des éventuelles attaques. Selon certaines sources, ces bandits armés du km5 exigent la levée de Check-point des FACA installé à la hauteur de l’avenue de France séparant le 5ème et 3ème arrondissements de Bangui. Mais visiblement, les agitations de ces bandits armés expriment le vœu de ceux qui continuent de s’opposer au réarmement des FACA.
De plus en plus, cette situation prend de l’ampleur dans le pays. Au courant de cette semaine au nord du pays, des informations concordantes des sources locales font état d’une situation très confuse dans les régions de Ngaoundaye, de Bang et de Mbodala proche du village de Koui à 70 km de Bocaranga. Selon ces sources, la Gendarmerie et l’église catholique de Ngaoundaye sont occupées et pillées par des ex Seleka peuls. Le village de Mbodala à 35 km de Koui est déjà occupé par les assaillants. L’inquiétude domine dans la région d’autant plus que les localités occupées sont proches de la frontière avec le Cameroun.
Depuis mercredi de la semaine en cours, les éléments de l’ex-coalition Seleka investissent la ville de Bang, une ville frontalière avec le Cameroun entrainant une fermeture du côté de Mbaimboum, à en croire les sources locales. En mars dernier, certains éléments de la Seleka et de la Révolution Justice basés dans la Préfecture de l’Ouam-Péndé avaient décidé de fusionner leurs forces pour des raisons encore inconnues.
L’attaque surprise des forces négatives de la Seleka et de la Révolution Justice de Armel SAYO, ancien Ministre de l’habitat dans les localités de Ngaoundaye et Bang a mis en difficulté les forces de défenses et de Sécurité intérieure basées dans ces localités, faute de moyens en homme et matériel. C’est la nécessité impérieuse de réarmer les forces nationales afin de mener à bien les missions qui leur sont assignées.
C’est pourquoi, la levée de l’embargo sur les armes en Centrafrique permettant de réarmer les FACA est une nécessité impérieuse que si la communauté internationale se soucie de la situation sécuritaire dans le pays dont la population en fait le frais.

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